mercredi 29 juin 2011

Ma Maman, elle s’inquiète pour moi

Non je n’ai pas de tendance suicidaire, je ne suis pas (vraiment) alcoolique, je ne prends pas 5 grammes de cocaïne par jour comme notre ami Jean-Luc (avant son tour de France anti-drogue, of course), et je n’ai d’ailleurs pas eu maille à partir avec la police au cours de ces 6 derniers mois (voire 6 dernières années, sans vouloir me vanter).

Et pourtant, ma Maman s’inquiète pour moi !

Je vous explique.

Mes parents sont en ce moment à la montagne, en compagnie de mon petit frère (24 ans et 1,90 m tout de même), tous en vacances.

Moi je suis à Paris et je travaille, parce qu’avec 5 semaines de vacances par an, mieux vaut se montrer un peu économe dans la pose de congés. Mais que l’on se rassure : cela ne m’empêche pas pour autant de profiter dignement de mes soirées en semaine, et très dignement de mes week-ends le week-end.

Toujours est-il que ma Maman pense que comme je n’ai eu d’autre choix que de rester dans la ville la plus polluée de France, pendant que le reste de la famille passe du bon temps sur les bords du lac Léman, je dois nécessairement être en dépression lourde.

Comment je le sais ?

Parce qu’à chaque fois que j’ai ma Maman au téléphone et qu’elle me raconte le programme du jour (les ballades, les verres en terrasse, les sympathiques fondues bourguignonnes, etc.) eh bien, elle se sent obligée d’ajouter :

« Mais on a bien pensé à toi, tu sais ; on aurait été très contents d’avoir notre Kiki » (mon surnom, que je n’ai pas choisi enfin si, quand j’avais 3 ans).

Et à la fin du coup de fil, en général, elle ajoute :

« On se revoit bientôt maintenant, ça va passer vite ! » (comprendre : COURAGE, TIENS BON, ON ARRIVE !!!).

Jusque là, je n’avais pas vraiment conscience d’avoir une vie aussi horrible… Grâce à ma Maman je me pose maintenant sérieusement la question !

mardi 28 juin 2011

« Généralement, ça m’arrive plus tôt »

Hier, en fin d’après-midi, au lieu de faire comme d’habitude semblant de travailler alors que je regarde les actualités dans l’espoir d’un gros scoop croustillant (il n’est pas interdit de rêver, DSK nous l’a prouvé), j’étais à un cocktail professionnel en compagnie de mes collègues.

Le cocktail professionnel, c’est un event très particulier qui répond à de nombreux codes sociaux qu’il est impératif de maîtriser si l’on ne veut pas risquer une mise au placard expresse, voire un limogeage sans préavis, ou même un licenciement à effet immédiat.

Mais pour synthétiser, la ligne directrice à suivre en la matière, c’est de participer à l'évènement festif tout en restant pro (eh oui !).

A partir de là, il est facile de deviner :

  • qu’on ne distribue pas des grandes tapes dans le dos pour saluer les personnes présentes (même sympathiques),

  • qu’on ne rit pas de façon tonitruante (sauf peut-être aux blagues de son patron, et encore),

  • qu’on n’apporte pas son tupperware / sac plastique pour rapporter des petits fours le soir chez soi (même excellents),

  • qu’on s’abstient de boire du champagne non stop afin d’éviter de poser ensuite des questions déplacées à son entourage professionnel (slip ou caleçon ?).

En fait, c’est un peu l’opposé de la vie étudiante…

Heureusement pour moi, avec mes excellentes dispositions naturelles pour l’hypocrisie, je ne crois pas avoir commis trop d’impairs lors de mon premier, tout premier, cocktail professionnel (j’en suis encore toute boultournée d’émotion).

Celui qui en a commis un absolument monstrueux, en revanche, c’est ce monsieur qui discutait avec une charmante demoiselle, et qui, dans un malheureux mouvement de bras, a renversé sa flûte de champagne.

Moment de stupeur autour de lui. Les conversations s’arrêtent, les voix se taisent. Un horrible soupçon s’empare des personnes ayant assisté à ce lamentable spectacle : ce monsieur aurait-il trop bu… ?!!

Lui, visiblement embarrassé, hésite une seconde, puis, faisant fi de la prudence élémentaire qui doit nécessairement accompagner tout cocktail professionnel, déclare avec aplomb : « Généralement, ça m’arrive plus tôt ! ».

Parce qu’il a eu l’audace de fouler aux pieds des règles en apparence intangibles,

CE TYPE EST DESORMAIS MON IDOLE. 

(Mais j’ai bien peur que ses jours soient menacés…)

samedi 25 juin 2011

C’est une chouette idée qu’il a eue, Jack

Le 21 juin, avant lui, c’était seulement le solstice d’été le jour le plus long de l’année (ce blog n’est pas destiné aux intellectuels).

Et comme c’était le cas déjà depuis un bon bout de temps – depuis que la Terre existe, en fait –, les gens avaient fini par franchement se lasser de cette date.

Jusqu’à ce que Jack décide de prendre les choses en main et d’offrir une seconde jeunesse au 21 juin : désormais, ce sera aussi la fête de la musique, a-t-il lancé aux Français d’une voix à la fois forte et rassurante (c’est du moins ce que je suppose, parce qu’en 1982, même si cela peut surprendre, eh bien je n’existois pas encore !).

Pourquoi la fête de la musique ? Tout simplement parce que Jack, à l’époque, était Ministre de la culture (eh oui, je me suis documentée). Peut-être que s’il avait été à l’Economie ou aux Transports, il aurait plutôt mis sur pied une fête de l’argent ou de la grève SNCF, mais ça on ne le saura jamais…

Toujours est-il que grâce à lui, tous les 21 juin, chacun a le droit de prendre son instrument de musique, de descendre dans la rue, et de faire profiter les passants de son talent. Ou, plus simplement, pour ceux qui ne savent pas jouer d’un instrument, de diffuser la musique de leur choix sur la voie publique.

Lors de la dernière édition de cet évènement, il y a un peu moins d’une semaine, mes voisins avaient visiblement choisi la seconde option.

La (petite) difficulté, c’est qu’ils ont manifestement confondu musique et volume sonore… et qu’ils ont non seulement réussi à faire fuir tous les musiciens potentiellement doués à minimum 10 km à la ronde, mais encore, plus grave, qu’ils m’ont empêchée de regarder en toute quiétude L’amour est dans le pré (via m6replay bien sûr, parce que tout le monde sait que cette émission mythique passe le lundi soir alors que le 21 juin tombait cette année un mardi).

Et c’est là que je me suis dit que Jack aurait peut-être dû, avant d’instaurer cette fête, s’assurer que la notion de musique était comprise et maîtrisée par tous.

Mais bon, j’dis ça, j’dis rien…

mardi 21 juin 2011

Herpès labial, mon ami

Il est tellement vilain mon bouton de fièvre, qu’il mérite bien que je lui consacre un article de ce blog.

Ceci dit, quasiment TOUT a été déjà écrit sur le sujet on the web - y compris surdoctissimo, le site que l’on consulte quand on ne sait pas bien quelle maladie on a et que l’on aime se faire des petites frayeurs avec des pathologies très rares et très graves qui se soldent, dans le meilleur des cas, par une douloureuse amputation des deux jambes (avec risque de contracter un staphylocoque doré à la clef, bien évidemment).

Pas question de faire un doublon !, m’a soufflé mon amour propre, et c’est pourquoi j’aborderai aujourd’hui la question de l’herpès labial sous un angle à la fois novateur et avant-gardiste (voire révolutionnaire) :

En quoi les rapports humains sont-ils modifiés par l’irruption d’un bouton de fièvre ?

Carcroyez-le ou pas, l’herpès labial a bel et bien un impact sur les rapports que nous entretenons avec cette étrange personne que l’on nomme parfois notre prochain.

  • D’abord, vous conviendrez que vous avez beau être la plus jolie fille du monde en temps normal, l’apparition d’un bouton de fièvre sur la lèvre vous rend illico aussi séduisante qu’une Marie Curie, une Françoise Sagan, ou peut-être même une Roselyne Bachelot (s’il est vraiment très gros).

  • Ensuite, tout un tas de gens qui, a priori, se fichent pas mal de votre sex appeal (si si, ça peut arriver), se mettront soudainement à vous fuir comme la peste (alors que non, vous n’êtes pas affecté EN PLUS de cette maladie-là, une seule à la fois, merci bien), tout ça parce qu’ils savent qu’un herpès labial c’est TRES CONTAGIEUX et que ça peut même causer des LÉSIONS IRRÉVERSIBLES .

Bref, vous ferez connaissance avec le rejet, l'exclusion, et plus généralement la misère sociale. 

Sauf que, sauf que… si vous avez la chance de côtoyer une personne atteinte d’un bouton de fièvre PILE EN MÊME TEMPS que vous (et pas PILE APRES vous, auquel cas elle se demandera toujours si vous n’êtes pas responsable de ce superbe ornement dermatologique, et vous vouera, dans le doute, une haine éternelle), alors peut-être votre communatué d'infection vous permettra-t-elle de poser les jalons de ce qui deviendra une riche amitié. 

Moi, c’est ce qui m’est arrivé avec ma cobureau.

Depuis nous partageons absolument tout, y compris mon tube d’aciclovir.

jeudi 16 juin 2011

Nadine Morano elle est comme moi

 1 – elle se prend pas la tête avec l’actualité,

2 – elle préfère de loin la variété française (même si elle a encore de grosses lacunes sur le répertoire de Renaud).

Ceci dit, malgré toute l’amitié que je lui porte, je dois quand même avouer que moi, même avec mon intérêt presque nul pour les histoires d’espionnage industriel – surtout dans le domaine automobile (ce n’est pas pour rien que j’ai raté mon permis à peu près autant de fois qu’il y a de mois dans l’année) -, eh bien j’avais DEJA entendu parler de l’histoire de Renault et de Carlos Ghosn.

Bien sûr, je suis incapable de raconter quoi que ce soit sur la question, mais j’en connais suffisamment pour savoir que si l’on aborde le sujet devant moi lors d’un dîner mondain rempli de gens très sérieux et très compétents (au secours !), j’évite soigneusement de prendre la parole (mon tour pour briller dans la conversation attendra).

Et si jamais je me trouve poliment mais fermement invitée à donner mon avis et qu’aucune stratégie de repli n’est plus envisageable (j’ai déjà fini mon verre de vin car je suis alcoolique et je ne peux donc plus faire diversion en le renversant malencontreusement sur le pantalon de mon voisin), alors j’adopte la stratégie gagnante du flou artistique, qui repose sur une connaissance approfondie de l’âme humaine :mon interlocuteur n’entend jamais QUE ce qu’il s’attend à entendre, SAUF si le contenu du message est vraiment trop trop différent. 

Une rapide application pratique :

  • question : l’affaire Renault, tous coupables sauf Carlos Ghosn ?

  • réponse conseillée quand on n’en sait rien : n’est-ce pas un peu facile de distribuer des bons et des mauvais points aux uns et aux autres sur un sujet aussi complexe ?

Mais évidemment, pour ça, il faut déjà être en mesure de cerner un minimum la question que l’on vous pose…

Allez, on pardonne tout à une jolie femme !

Il s’en passe de belles avenue Georges Mandel

Po, quoi ça ?!!, t’entends-je déjà t’exclamer, ami lecteur.

Non, non, il ne s’agit pas de la Province de Pontevedra, ni du symbole du polonium, ni même de l’abréviation de pétaoctet (sans mauvais jeux de mots, merci Na !).

RAPPEL : ce blog n’a aucune prétention intellectuelle.

Je voulais juste parler de Po, le célèbre teletubbie(s), idolâtré par les uns, détesté par les autres, mais qui ne laisse en tout cas jamais personne indifférent.

Même moi je le connais, et pourtant en 1998, lorsque la diffusion de ce charmant feuilleton 1er âge a commencé, j’avais déjà (un peu peu) plus de 4 ans… Et je tiens à préciser qu’à l’époque, je n’avais pas une ribambelle d’enfants à caler de toute urgence devant la télévision pour tenter d’obtenir ne serait-ce que dix minutes de répit (pas plus qu’aujourd’hui en fait).

Mais bon, c’est ça la curiosité intellectuelle : on ne se contente pas de ce qui arrive tout cuit jusqu’à votre esprit, mais on prospecte, encore et toujours, inlassablement, y compris sur TF1 à 7h du matin.

Et c’est comme ça qu’un jour, ayant atterri je ne sais trop comment devant la télévision quand tout le monde dormait encore – mis à part peut-être les mouflets du monde entier, déjà réveillés depuis au moins une bonne heure -, j’ai suivi deux épisodes palpitants de nos 4 aventuriers des temps modernes : Tinky WinkyDipsyLaa-Laa et Po.

Cette petite séance de rattrapage digérée et assimilée par tous, vous comprendrez quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir Po, un beau matin, avenue Georges Mandel, perché en haut d’une grille verte, visiblement en train de narguer les passants.

Bref, si demain, dans le prochain épisode, Po n’apparaît pas à l’écran, vous saurez comme moi que c’est parce qu’il zone dans le XVIème, en s’amusant à terroriser le bourgeois.

Quel spectacle pour les enfants…

lundi 13 juin 2011

Plus tard, je n’aurai jamais de trucs moches chez moi

 

C’est ce que je me disais il y a à peine 6 mois quand mes yeux avaient le malheur de tomber sur le vieux saladier à grosses fleurs particulièrement immonde de mes parents.

Chez moi, je pensais, de l’ouvre-boîte à la passoire, en passant par l’essoreuse à salade, tout sera parfaitement design ; j’en mettrai plein tellement la vue aux gens que j’inviterai, que même les plus jaloux d’entre eux seront bien contraints de se prosterner devant moi.

 A vrai dire, c’était une perspective qui ne me déplaisait pas trop…

Et puis, un beau jour d'avril dernier, je me suis installée dans mon studio appartement (ça fait quand même plus classe).

Et là, tout a changé.

Comme je n’ai encore jamais gagné à l’euromillion (je n’ai d’ailleurs jamais joué à l’euromillion), et que je commence tout juste à travailler, eh bien mon compte en banque et surtout mon banquier ont été bien contents que ma famille se mobilise pour des dons d’objets divers et variés, fort utiles pour la vie de tous les jours.

Et c’est comme ça que je me suis retrouvée avec ceci dans ma cuisine :

  Et le pire, c’est que si ça se trouve, dans 30 ans, je l’aurai encore…