dimanche 30 octobre 2011

Commence par regarder ton blog, avant de critiquer celui de ta voisine

Il m'arrive parfois de me rendre sur l'un de mes blogs favoris et de me dire :

 

Tiens, pas de nouvel article... Hé bah on se laisse franchement aller sur le blog de Machine* !

 Qu'est-ce que je vais donc bien pouvoir faire, moi, pendant mon temps de trajet (je ne vais quand même pas lire un vrai livre quand même !!!) ?!

 

* Ne le niez pas, les blogs intéressants sont toujours tenus par des filles.


Et puis je me rappelle tout à coup que, oui, c'est vrai, moi aussi j'ai un blog, et que moi aussi il est un peu en jachère ces temps-ci.


Heureusement, grâce au présent article, et à ces réflexions constructives, tout est réparé.

 

Je vais pouvoir refaire un tour de mes blogs favoris, et déplorer, avec ma bonne conscience pour moi, l'absence d'activité littéraire récente de certaines de mes consœurs de la blogosphère (OUF !).

Il y a une 1ère fois à tout (a dit un jour un grand sage chinois)

Mon amie Cristie, par exemple, c'est la première fois qu'elle a un bébé.

 

Moi, c'est la première fois que j'achète un vêtement de bébé.

 

Et je crois franchement que des deux, j'ai hérité de la tâche la plus compliquée... 

 

Il a fallu que je mène une enquête minutieuse avant de me lancer dans cette aventure, parce que, figurez-vous que dans ce monde inconnu de moi des boutiques pour enfants, nombreux sont les pièges textiles qui vous guettent (je ne parle même pas des talents d'esquive que vous devez déployer face aux déboulées de marmots aux coins des allées et autres projections de poussettes). 

 

Il ne s'agirait pas, en effet, d'acheter :

- un baby grow sans boutons le long des jambes pour changer la couche de Bébé (désolée d'entrer dans ces considérations triviales),

- un manteau de taille 9 mois, alors que quand Bébé aura cet âge, ce sera canicule days (sauf, bien sûr, si le Ciel a décidé de nous offrir un bis repetita du magnifique temps de l'été dernier, auquel cas vous aurez eu l'idée du siècle),

- un petit chemisier blanc 100 % coton, fichu en l'air dès la première régurgitation de Bébé...

 

Finalement, j'ai opté pour une petite robe rose à pois marrons, so chic, et si facile à assortir avec un sous-pull et des collants marrons également (parfois je me fais peur).

 

Et comme j'ai bien l'intention de renouveler l'expérience un jour prochain, j'ai bien sûr opiné du chef lorsque la vendeuse m'a proposé la carte de fidélité du magasin.

 

Pour tout dire, j'ai même eu un court instant d'hésitation lorsqu'après m'avoir demandé mon adresse, elle m'a demandé si j'avais des enfants... 

 

On perd vite tout repère dans de tels endroits ! 

mercredi 26 octobre 2011

Moi et mon radiateur

... jusqu'à hier on n'était pas très amis.

 

C'est-à-dire que moi, j'aurais bien aimé qu'il marche, vu le rafraîchissement automnal des températures, et que lui, visiblement, tout ça le laissait plutôt froid (notez l'excellent jeu de mots).

 

Ce serait cependant mal me connaître de croire que j'allais me laisser abattre pour si peu : Ce radiateur ne me défiera pas bien longtemps ! me suis-je intérieurement exclamée.

 

Et j'ai mobilisé dans la foulée mon sens pratique le plus aigu pour résoudre ce délicat problème de chauffage que le destin avait décidé de placer à l'improviste en travers de ma vie, (le fourbe !).

 

J'avais en main ces trois indices parfaitement objectifs :

 

- le chauffage vient tout juste d'être remis dans l'immeuble,

- la colonne de mon radiateur est chaude,

- mon radiateur est froid.

 

Il ne m'a pas fallu alors plus d'une minute, forte de ma petite expérience en plomberie/chauffage, pour diagnostiquer le problème : mon radiateur, après s'être bien reposé tout l'été, avait besoin d'être purgé.

 

Certains se diront peut-être, à ce moment du récit : Wahou, qu'elle est forte cette fille, je n'aurais jamais pensé à ça, moi !

 

Mais ne vous méprenez pas , je n'ai pas beaucoup de mérite dans tout ça.

 

J'ai juste eu la chance de naître dans une famille ou les compétences en matière de bricolage étant grosso modo limitées au remplacement de piles de télécommande, au perçage de trous dans le mur -et encore, pas tous les murs-, et, précisément, à la purge des radiateurs, je suis devenue sans trop de mal assez experte dans ces différents domaines (mon esprit n'a pas eu l'occasion de se disperser, au détriment d'une véritable qualité d'intervention manuelle, dans l'apprentissage du changement de douilles de suspension, du raccordement de l'évier à l'évacuation, de la réalisation de glacis acrylique, ou encore de la vitrification de parquet).

 

Une fois la cause du problème identifiée, il ne me restait plus qu'à le résoudre.

 

Je me suis donc employée à chercher, sur mon radiateur, le purgeur destiné à évacuer l'air qui l'empêchait de fonctionner correctement. L'opération semblait plutôt simple de prime abord, mais j'ai rapidement déchanté lorsqu'après m'être attaquée à la seule vis accessible de mon radiateur, j'ai constaté qu'aucun résultat ne s'en suivait.

 

J'ai alors mis à contribution d'abord mes parents, puis mon frère, et enfin, en désespoir de cause, l'nesemble de  l'internet mondial, pour me venir en aide, et c'est d'ailleurs à cette dernière occasion que j'ai découvert qu'il existait des sites très bien faits à destination de tous les bricoleux du dimanche, dotés comme moi d'au moins trois mains gauches, avec accès à des vidéos de démonstration.

 

Pourtant, malgré toutes ces sources d'informations, ce fameux purgeur restait toujours aussi introuvable, et mon radiateur toujours aussi froid...

 

J'ai donc décidé d'attendre patiemment le lendemain matin pour demander à ma gardienne ses précieux conseils, en sa qualité fortement présumée d'experte des radiateurs de l'immeuble.

 

Et ce matin, après m'avoir d'abord indiqué qu'une voisine qui avait essayé de purger son radiateur seule, sans l'aide de professionnels, avait provoqué toute une inondation, puis que c'était bizarre que mon radiateur ait besoin d'être purgé alors que, normalement, seuls les radiateurs situés au dernier étage doivent l'être pour que tout fonctionne normalement, elle m'a gentiment demandé : et vous avez bien vérifié le thermostat ?

 

Le thermostat ? Ah ben non en fait, peut-être pas, je lui ai répondu d'un ton évasif en tentant de disparaître dans les rainures du carrelage qu'elle était précisément en train de laver...

 

Enfin, toute cette histoire pour dire que j'ai peut-être beaucoup perdu en crédibilité auprès de ma gardienne, mais que par contre, j'y ai indéniablement gagné en chauffage !  

 

samedi 22 octobre 2011

Ce qu'il y a de bien avec la raclette

... c'est que même quand il n'y en a plus, il y en a encore ! 

 

Bien sûr, il y en a encore quand on n'a pas tout mangé, c'est évident (j'ai beau être blonde, j'avais compris, merci).

 

Mais même lorsqu'on a tout mangé, eh bien, il en reste encore malgré tout.

 

Du moins, chez moi.

 

Il en reste sur les murs, il en reste sur les rideaux, il en reste sur la moquette, et il en reste sans doute aussi sur mes vêtements...

 

Bien sûr, on ne s'en rend pas compte sur le coup.

 

Il faut sortir quelques instants de chez soi (par exemple pour descendre la poubelle ou aller acheter une baguette) puis revenir subrepticement pour surprendre l'odeur de fromage fondu qui, visiblement, se plaît tellement dans votre intérieur, qu'elle a décidé de rester encore quelques temps vous tenir compagnie.

 

Même le pire des amnésiques se souvient nécessairement, à ce moment précis, que Ah oui, c'était raclette hier !

 

Tout ça pour dire qu'hier, c'était raclette party chez moi... et que j'en profite encore aujourd'hui ! 

vendredi 21 octobre 2011

Facebook m'a tuer

Cela peut sembler bizarre, mais sur Facebook je suis quelqu'un d'un peu différent de la réalité.

 

Attention, je ne cherche pas à me faire passer pour une rock star un peu junky sur les bords, ou pour un top model de l'agence Elite en pleine gloire anorexique (j'aurais trop peur de me faire griller par mes contacts Facebook), mais quand même, je ne suis pas tout à fait moi.

 

Pour faire vite, sur Facebook, je suis :

 

- plus intelligente (la voie écrite me protège d'un certain nombre d'incongruités que je suis tout à fait susceptible de sortir à l'oral),


- plus glamour (je n'ai encore jamais mis de photos de profil de moi en mode zombie-fin-de-soirée-cheveux-en-pétard-et-sourire-de-travers ou en mode j'ai-40-degrés-de-fièvre-le-teint-verdâtre-et-je-vais-bientôt-mourir),


- plus fun (si je commente, c'est pour faire quelque brillant trait d'esprit, sinon je m'abstiens),


- et aussi plus silencieuse (si vous avez bien suivi).

 

 

Bref, mon double Facebook, c'est un peu moi mais en plus. En bigger than life en fait.

 

Et c'est sans doute ce qui me permet aujourd'hui de ne pas me retrouver sous la barre socialement honteuse des 200 faux amis Facebook (Dieu m'en préserve !).

 

Du coup, pour bien distinguer ce moi virtuel glorieux, de mon moi un peu moins reluisant de la vraie vie, ce double Facebook, j'ai fini par le baptiser d'un autre nom que celui qui figure depuis un petit nombre d'années dans mon acte d'état civil et pour lequel, soit dit en passant, je ne suis pas pour grand chose.

 

Mais voilà, ce dédoublement de personnalité n'a pas trop plu à Mark Zuckerberg.

 

Je savais déjà qu'il n'avait pas toujours été très cool avec ses potes d'Harvard (j'ai vu The social network l'an dernier), mais j'ignorais qu'il avait décidé de s'en prendre aux adhérents de son site...

 

Bon, il lui a fallu à peu près un an pour pister l'escroquerie et m'adresser un message qui, en substance, donnait à peu près ça :

 

ATTENTION, nous avons détecté que vous utilisiez un faux nom. Si vous continuez, on vous supprime votre compte, parce que chez Facebook, on a une éthique de transparence et on n'aime pas les gens qui s'enregistrent sous un faux nom. Veuillez entrer votre vrai nom maintenant, s'il vous plaît, merci bien.

 

J'ai bien sûr commencé par faire la brave en ignorant consciencieusement cet avertissement, et j'ai saisi à nouveau mon nom de faussaire, en me disant que le Facebook, il était sans doute bien trop bête pour se rendre compte que je faisais juste semblant de mettre mon vrai nom mais qu'en fait je rééditais la supercherie.

 

Et tout compte fait, il était bien moins bête que ce que je pensais...

 

Un nouveau message est apparu sur la page d'accueil du site, et vu le ton, j'ai commencé à avoir peur que Mark Zuckenberg téléphone à la police et qu'ils viennent supprimer manuellement mon compte Facebook, après m'avoir extorqué mes codes d'accès au cours d'une séance de torture, et qu'ils finissent par saisir mon ordinateur et aussi deux trois trucs qui leur plairaient bien chez moi (comme mon Toblerone par exemple).

 

C'est comme ça que j'ai fini par plier, et que mon double Facebook s'est vu contraint d'abandonner son nom de scène pour reprendre mon bon vieux patronyme familial.

 

Désormais, je vis dans la hantise du jour où Facebook m'enverra un nouveau message pour m'informer que la photo d'arrosoir à fleurs qui me fait office de photo de profil n'est pas suffisamment ressemblante...

lundi 17 octobre 2011

Comme un vent de folie...

  • un professeur de SVT de 33 ans qui joue du sabre japonais contre la Police à Bourges,
  • un informaticien de 45 ans qui prend en otage la directrice du Pôle Emploi du XIe arrondissement, et son adjoint,
  • un homme de 53 ans qui tente de s'immoler à la CAF de Rubelles, en raison d'un "litige sur le remboursement d'un médicament".

 

...

 

 

Bloggueuse de 26 ans, j'hésite sérieusement à aller me défenestrer à l'agence SNCF du boulevard Saint Michel (puisque, apparemment, il faut faire dans l'originalité maintenant).

vendredi 14 octobre 2011

Eh bien lavez maintenant !

Avant-hier soir, j'ai reçu mes collègues chez moi pour une chouette soirée.

 

En fait, à l'origine, je devais les recevoir le jeudi de l'Ascension, mais il s'est avéré que les parents de Ludovic revenaient pile à ce moment-là de Suède, alors j'ai accepté on a décidé de reporter.

 

J'avoue que ce changement de programme ne m'aurait pas trop dérangée si je n'avais pas déjà fait en partie mes courses, et si je n'avais pas du coup été obligée de m'enfiler toute une barquette familiale de filets de poulet pendant les deux jours qui précédaient mon départ en week-end, date de péremption oblige...

 

Mais bon, j'aime bien le poulet.

 

Puis, il y a eu juillet et août, et tout le monde est parti en vacances. 

 

Puis, il y a eu septembre, et tout le monde est rentré et a dû se réadapter aux régulations de trafic du métro, aux difficultés relationnelles avec la concierge, et même aux dossiers (on avait un peu oublié ce que c'était en fait). 

 

Et puis, octobre est arrivé et on m'a dit : Au fait, ce dîner, c'est pour quand ?!!

 

Ils avaient l'air tellement d'y tenir, mes collègues, sans doute parce que leurs soirées ne sont pas bien drôles lorsque je suis hors du champ de la caméra de leur vie, que j'ai fini par fixer ça au 13 octobre.

 

Et le 13 octobre, comme les parents de Ludovic avaient cette fois décidé de rester en Suède, nous avons passé une excellente soirée tous ensemble.

 

J'ai raconté comment l'examinatrice qui m'avait refusé pour la 5ème fois le permis est morte écrasée sous un arbre ; Camille s'est moquée des gens qui regardent Patrick Sébastien ; nous avons repris notre vieux débat sur est-ce que DSK est vraiment un pervers ou pas...

 

Et puis aussi, nous avons bien mangé et bien bu. 

 

Bref, une vraie soirée réussie ! Celle que quand tu t'endors le soir, tu te dis que ça valait le coup de passer quelques heures à faire les courses nécessaires, à cuisiner, à remettre ton appartement en ordre et à traverser Paris avec deux chaises pliantes Conforama sous le bras pour que tout le monde ait de quoi s'assoir...

 

Oui, mais voilà, on oublie un peu trop vite là où le bât blesse. 

 

C'est lorsque l'on se réveille le lendemain, que l'on se dirige pas très frais vers la cuisine pour se préparer un petit déjeuner salvateur, et que tout à coup on (re)découvre ces HORRIBLES piles de vaisselle sale qui débordent de toutes parts... 


      vaisselle sale

 

... ces assiettes, ces flûtes de champagne, ces casserolles, ces verres à vin, ces plats, ces couverts, qui semblent vous narguer depuis l'évier : 


Vous vous êtes bien amusés ??! Eh bien, lavez maintenant !!


Les vicieuses, elles savent très bien que tout le monde est parti et qu'il n'y a plus que vous pour faire cette vilaine besogne...

 

Mais bon, tout vient à point à qui sait attendre : un jour, j'aurai un lave-vaisselle, et rira bien qui rira le dernier !

mardi 11 octobre 2011

Ce soir, ce sera Porto

Pas la ville où le noir est couleur, attention, mais Porto, la bouteille qu'il est parfois agréable de s'en servir un petit verre !

 

Pourquoi ?


Parce que :

  • mon BlackBerry n'arrive plus à envoyer d'e-mails,
  • je ne comprends rien à ce satané dossier qu'il va pourtant bien falloir boucler demain,
  • je n'ai pas trouvé les verres a vin de mes rêves dans les trois magasins Habitat que j'ai faits (alors qu'ils figurent sur leur site internet, wahou l'arnaque),
  • j'ai perdu mon temps a aller dans trois magasins Habitat alors que j'aurais pu avancer mon satané dossier en envoyant des mails depuis mon ordinateur,


Et le must : ma belle lettre avec plein de papiers justificatifs, ils ne l'ont jamais reçue aux Impôts (mon oeil ! m'a dit ma cobureau qui ne s'en laisse pas compter).

Mais bon, je serais assez mal venue de me plaindre avec la chance que j'ai eue aujourd'hui.

 

C'est vrai quoi, j'ai quand même réussi à avoir une place assise pendant TOUT mon trajet en métro, rien que ça !!!

 

(Toujours voir le verre à moitié plein, toujours voir le verre à moitié plein...)

 

dimanche 9 octobre 2011

J'ai croisé ce type, l'autre jour

Je venais juste d'enchaîner mon trajet en TGV (voiture 6, place 17) et mes 10 minutes de tram (3ème wagon) ; j'étais presque arrivée jusque chez mes parents, le but final de mon voyage.

Je traverse le feu ; il était vert, tout allait bien.

Je poursuis sur quelques mètres ; rien à signaler.

 

Et puis là, il y a cette voiture qui se met à ralentir, pour finalement s'arrêter pile à mon niveau.

La vitre de la passagère de droite se baisse, et c'est le conducteur (plutôt assez beau garçon) qui me lance un fort sympathique Bonjour !

Bonjour ! je lui dis aussi avec mon plus beau sourire - je suis une fille polie -, en attendant qu'il me demande quel est le chemin le plus court pour gagner la mairie, le bureau de Poste ou encore l'hippodrome (j'avais à ce stade purement et simplement exclu l'hypothèse du relou qui s'arrête pour t'apostropher d'un charmant Hey ! Mademoiselle, c'est quoi ton 06 ?, à cause de la présence d'une fille à bord, circonstance qui, en général, a la vertu de calmer les ardeurs de ce type de conducteurs mâles à moins qu'il ne s'agisse de gros pervers comme me l'a fait à très juste titre remarquer
 un peu plus tard mon amie Ariane qui s'y connaît visiblement pas mal en gros pervers).

 

Mais bizzarement, la question du chemin ne venait pas.

 

Au bout de quelques secondes, j'ai enfin réalisé que ce type, en fait, il voulait sans doute juste me dire bonjour parce qu'on se connaissait...

 

Alors j'ai fait fonctionner mon cerveau à 200 à l'heure pour trouver au plus vite qui diable ça pouvait bien être, afin de ne pas augmenter davantage le retard avec lequel j'allais lui dire :

 

Wooh Roger*comment ça va depuis tout ce temps ?!!

Ca fait plaisir de se revoir !!!

*nom provisoire en attendant de trouver le bon

 

J'avais trois indices pour l'identifier : 

- un homme jeune, 

- avec de beaux yeux bleus,

- dans une voiture pas trop miteuse. 

 

Et je me suis finalement dit ça ne pouvait être que Guillaume, un garçon avec qui j'avais suivi 6 mois de cours à une époque reculée.

 

Mais bon, comme je n'étais pas trop sûre non plus, j'ai préféré éviter de l'appeler par son nom.

 

Wooh [...] comment ça va depuis tout ce temps ?!! 

 Ca fait plaisir de se revoir !!!,

  je lui ai dit. 


Et j'ai ajouté pour excuser mon temps de réaction : Je suis désolée, je suis un peu décalquée là... (sous-entendu : j'ai eu une soirée monstrueuse hier et c'est à peine si j'arriverais à reconnaître mon propre frère). 

 

Et puis on n'a pas trop eu le temps de se parler davantage, vu que le feu est repassé au vert pour lui à ce moment. 

 

Sur le chemin je me suis persuadée que si, si, c'est sûr, c'était bien Guillaume. Et je me suis dit que pour ne pas qu'il croie que j'avais voulu le snober, j'allais lui envoyer un petit mail so friendly sur Facebook en lui disant qu'à l'occasion il faudrait qu'on aille boire un verre (je dis toujours ça aux gens mais bien sûr je ne le fais jamais). 

 

Et j'ai envoyé le mail. 

 

L'après-midi, j'en ai parlé à mon amie Ariane qui avait elle aussi suivi les fameux 6 mois de cours, et elle m'a demandé : Et sa voiture, elle était comment ?

 

Une berline noire, il me semble..., je lui ai répondu.

 

Tiens ! C'est bizarre, je suis sûre que Guillaume, c'est une Golf qu'il conduit, et elle s'est mise à pouffer de rire.

 

Conclusion : 

- je ne sais pas qui était cette personne dans la voiture (peut-être juste un gros pervers finalement),

- et je vais sans doute passer pour une folle furieuse auprès d'un de mes contacts Facebook

 

Mais bon, ce n'est pas grave.

 

Je songe juste à quitter Facebook, c'est tout... 

"Demain soir, je vais dîner dans un estaminet"

... j'ai répondu à ma cobureau, quand elle m'a demandé - fort indiscrètement - ce que je comptais faire de mon week-end.

 

Un estaminet ???!", elle s'est exclamée en ouvrant de grands yeux tous ronds qui signifiaient quelque chose du genre "mais quelle langue es-tu donc en train de me parler là ma chère ?".


Moi, j'étais très contente d'avoir réussi à caser un joli mot qui fait moins ch'ti que fin connaisseur des plaisirs gastronomiques d'une région méconnue (j'évite autant que faire se peut de parler de wassingue à d'authentiques parisiens, ce qui ne me demande en fait pas trop d'efforts vu que les serpillères ne constituent pas, à ce jour, mon sujet fétiche de conversation).

Mais il n'empêche que je me suis trouvée un peu prise au dépourvu par la question qui m'était posée...

Il faut dire que normalement, elle aurait dû faire "Un estaminet ? Trop sympa ta soirée !" de l'air de la fille pour qui ce genre d'établissement n'a pas de secret, comme je fais moi-même à chaque fois que je ne connais pas quelque chose, ce qui m'évite de révéler une potentielle énorme lacune culturelle de ma part (par exemple le fait qu'il y a moins d'un an, je pensais que Manhattan était une ville).

Après un temps d'intense réflexion cérébrale, j'ai expliqué du ton le plus assuré possible : "alors, tu vois, un estaminet, c'est un endroit où tu manges et où tu bois des bonnes choses typiques du Nord, dans une atmosphère un peu rustique du Nord".

Et je suis vite, vite, allée vérifier sur internet si je n'avais pas sorti une trop grosse bêtise (comme la fois ou j'ai expliqué que le squash était une activité nautique).

Heureusement, il s'est avéré que cette fois, je n'étais pas trop loin de la réalité...

 

Comme quoi, ce n'est pas toujours facile d'avoir l'air intelligent dans la vie.

vendredi 7 octobre 2011

Est-ce bien respectueux ?

 

« Molière demeure depuis le XVIIe siècle l'un des tout premiers auteurs de comédies de la littérature française, chaque époque trouvant en lui des thématiques modernes.

Il constitue aussi un des piliers de l'enseignement littéraire en France ».

 

 

Ce n'est pas moi qui le dis, c'est wikipedia (une encyclopédie vraiment très sérieuse dont tout le monde devrait se dépêcher d'apprendre le contenu par coeur).

 

En gros, cela signifie que Molière, c'est quelqu'un qui a fait des choses tellement wahou !! pendant sa vie, qu'il mérite que l'on se souvienne de lui encore aujourd'hui, même s'il s'est écoulé pas mal de temps depuis sa mort. 

 

Mais attention, ne nous méprenons pas !

 

Quand je dis qu'il "mérite que l'on se souvienne de lui", je n'entends pas pour autant cautionner absolument TOUTES les marques d'intérêt que peuvent lui porter mes contemporains. 

 

PAR EXEMPLE, placer un cône de signalisation routière rouge et blanc au-dessus de la tête de Molière - ou plus exactement de sa statue -, c'est une forme d'hommage qui me laisse relativement réservée. 



Molière 

 

C'est peut-être une question de sensibilité littéraire mal placée, mais je ne peux m'empêcher de me demander si Molière aurait aimé recevoir un tel hommage... 

 

Je ne sais pas. Je m'interroge. 

 

Je vous tiens au courant...

jeudi 6 octobre 2011

L'autre jour je suis allée au musée des Arts Premiers

Vous savez, c'est le musée que notre ex-Président de la République nous a généreusement légué à nous autres citoyens français, avant de quitter l'Elysée et ses chichis pour les bancs rudes mais honnêtes du Tribunal correctionnel.

 

A vrai dire, je n'y étais encore jamais allée, et ce malgré ma soif insatiable de culture, je vous prie de le croire (rien qu'aujourd'hui, j'ai consulté deux fois wikipedia : une première fois pour savoir si Steve Jobs était marié, et une seconde fois pour chercher avec quoi nettoyer une carafe d'eau entartrée). 

 

Mais vous savez ce que c'est.

 

Les semaines s'enchaînent à un rythme endiablé : travail à haute responsabilité en semaine, sorties avec des amis top-géniaux les soirées, virées à l'improviste à Belle-île ou à Milan, les week-ends, aux bras de l'homme idéal (celui que toutes vos BFF* vous envient et à côté duquel Georges Clooney passe tout juste pour potable)... 

 

Bref, pas facile de caser une visite de musée dans cet emploi-du-temps chargé. 

 

Mais là, il se trouve que mon week-end, pour une fois, je ne le passais pas aux bras de l'homme idéal (il était retenu à NY pour une affaire très importante), mais en compagnie de mon amie Judy qui n'a pas eu peur de venir subir ma présence pendant deux jours quand même...

 

Et lorsqu'elle m'a dit : "On n'irait pas voir le musée des arts premiers ?", j'ai répondu "Mais oui ok, pourquoi pas !", et, croyez-le ou pas, nous y sommes allées dare-dare.

 

Après avoir dépassé le cours de relaxation donné par de jolies monitrices Decathlon bilingues, toutes de blanc vêtues, sur le Champ de Mars, après avoir renseigné deux anglais qui cherchaient la station de métro la plus proche, après avoir évité de justesse le fauteuil roulant d'un handisportif qui s'entraînait apparemment à une épreuve de vitesse (d'endurance ?), nous sommes arrivées au fameux musée.

 

Ce que nous avons aimé, d'abord, c'est le jardin, parce que, comme il faisait très chaud, nous nous sommes tout de suite imaginées installées là, dans de confortables chaises longues,  à discuter d'un tas de choses très intéressantes et assez fondamentales pour la planète, un mojito en main. 

 

Puis nous avons découvert les bâtiments ultra-modernes de ce musée, et nous avons laissé là dehors le soleil pour pénétrer dans le sanctuaire sacré de la mémoire de civilisations plus ou moins méconnues. 

 

Quelle impression globale m'a laissée ma visite ? 

 

Eh bien qu'il existe vraiment des choses très très bizarres dans ces pays très très lointains...

 

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas vous ôter tout le plaisir de la découverte, mais sachez juste qu'il n'y pas que dans Indiana Jones et le Temple maudit que l'on entend parler de rites funéraires auxquels on est bien content de n'avoir jamais été convié à assister, qu'il s'en passe de belles du côté de l'île d'Ammassalik, et que la danse du diablada des Andes, non merci, très peu pour moi !  

 

quoi 

 

On n'est pas si mal finalement chez nous (même si parfois il fait un peu chaud).

 

*Best Friends Forever

mardi 4 octobre 2011

On peut facilement avoir l'air ridicule quand on fait du sport

Moi, par exemple, je sais que quand je sors d'une partie de tennis un tout petit peu pêchue, je suis immanquablement aussi rouge qu'un bâton de dynamite (je suis d'ailleurs persuadée que les gens qui me croisent doivent se demander si ma tête ne va pas exploser, style revival 90's, attentat à la cocotte-minute bourrée de clous et d'écrous, et autres réjouissances).


On peut être aussi très ridicule lorsque l'on court.


Une fois, avec mon frère, nous nous étions tranquillement installés au Luco, et tout en sirotant notre coca-cola made in Mac Donald's, nous regardions passer, repasser et rerepasser les joggeurs d'un jour (le parc n'est pas si grand, et puis il faut dire que nous y étions restés assez longtemps en mode loque-humaine-c'est-la-fin-des-examens-youpi). Eh bien vous ne me croirez pas, mais il y a vraiment des gens dont la façon de courir vous évoque très nettement celle d'un kangourou un peu limité intellectuellement, ou d'une poule particulièrement disgrâcieuse...


N'y voyez bien sûr aucune critique, puisque je serais bien incapable de parcourir moitié moins du nombre de kilomètres réalisé par l'ensemble de ces coureurs-là en trois fois moins de temps qu'eux...


Mais il est toujours possible d'en rajouter dans le ridicule, et, rassurez-vous, les grandes marques de sport ne vous laissent jamais tomber dans une pareille entreprise. 

  

C'est comme ça que, samedi, j'ai découvert les "chaussures à orteils" (et aussi les "chaussettes à orteils" qu'il faut glisser dedans).


Un très beau concept qui ne manquera pas, à coup sûr, de s'étendre un jour aux chaussures de ville, le temps sans doute que les mentalités évoluent (comme toujours...).


Non, mais sérieusement, comment peuvent-ils espérer vendre de pareilles horreurs qui, en plus de faire nécessairement passer la personne qui les porte pour un parfait abruti, achèvent selon toute vraisemblance de réduire à néant son sens de l'équilibre ??!

 

chaussures orteils

 

Il ne manquerait plus que les costume-sac à dos se mettent à en porter et la boucle serait bouclée...

Merci pour les petites cuillères (et la pince à sucre)

S'il y a une chose que mes parents ont eu à cœur de m'apprendre dans la vie, c'est de savoir dire "merci". 

 

Ca n'a l'air de rien comme ça, mais en fait, comme personne ne naît avec ce mot-là à la bouche (aussi parce qu'en général le nourrisson ne sait pas parler), la maîtrise du remerciement nécessite un long et pénible apprentissage.

 

"DIS MERCI au pédophile à la coiffeuse pour le bonbon", "DIS MERCI à l'Oncle Joey pour le pin's mochissime offert avec son paquet de cordons bleus Lidl", "DIS MERCI à Tatie Flo d'avoir récupéré la cagoule que tu avais discrètement tenté de jeter à la poubelle""DIS MERCI à maman de prendre de son temps pour te faire faire des dictées supplémentaires le soir après l'école pendant que les autres enfants s'amusent", etc. 

 

Et puis, un beau jour, on finit par acquérir le réflexe.

 

Le "merci" arrive sans crier gare : sans même qu'on s'en aperçoive, il est déjà là. 

 

"MERCI patron d'avoir pris le temps de m'expliquer un truc que je n'avais pas compris parce que tu me l'avais mal expliqué", "MERCI la dame de la mairie de m'avoir laissé faire 3 heures de queue pour me dire que maintenant il faut un extrait d'acte de naissance en plus de la carte d'identité pour renouveler son passeport", "MERCI le monsieur de chez France Telecom d'être passé le matin, en mon absence, alors qu'il était convenu que vous passeriez l'après-midi pendant ma demi journée de congé", etc.

 

Mais là, un gros dilemme (avec 2 "M" s'il vous plaît, MERCI bien) se pose à moi : "merci" ou pas "merci" ??!

 

J'ai tout dernièrement reçu trois petites cuillères en argent, envoyées par ma Grand-Mère à titre de "souvenir de famille".

 

Il faut dire qu'elles sont gravées aux initiales de feu l'Oncle Bachills, et que sa femme, Tante Cézanne (dont vous pouvez toujours contempler le buste sculpté au musée de Grenoble si cela vous chante), qui s'était fait remarquer en son temps pour son absence totale de scrupules à être entretenue par une foule d'hommes autres que son mari, s'en est sans doute servie pour mélanger du sucre à son café.

 

Comprenez : ces 3 petites cuillères, c'est un peu le vestige de l'honneur (???) perdu de la famille.


cuillères

 

Etant donné :

- le passif de cette dame,

- le nombre restreint des petites cuillère en question,

- leur état douteux,

- leur manque total d'harmonie avec mes tasses low cost de chez Maisons du monde,

- le désintérêt relatif de ma grand-mère à mon égard,


suis-je donc vraiment tenue de REMERCIER ? 

dimanche 2 octobre 2011

Ça y est Maman, j'ai une mutuelle

Il peut m'arriver n'importe quoi maintenant !

 

Vous pouvez m'écraser à un passage piéton, me renverser à vélo, lâcher votre caddie sur moi depuis le haut de l'escalator du Monoprix, me pousser dans une cuve d'acide, m'asperger d'essence avant de griller une allumette, je m'en fiche pas mal : JE SUIS COUVERTE !


C'est bon de se sentir un peu sur-homme par moments...