mardi 31 juillet 2012

Bonne fête Ginger !

Vous l'ignorez peut-être, mais il n'y a pas si longtemps, c'était la Sainte Ginger. 

 

Comme dans la famille nous avons un haut degré de spiritualité et que nous ne négligeons jamais les occasions de déboucher une sympathique bouteille au contenu effervescent (l'un n'empêche pas l'autre), Maman m'avait annoncé au téléphone que :


Ginger, le prochain week-end où tu rentres, nous fêtons ta fête !

 

La perspective n'était pas pour me déplaire : j'ai toujours bien apprécié que l'on me souhaite ma fête. 

 

C'est vrai, même si j'ai parfois le vague sentiment d'usurper la place de quelqu'un qui a accompli des choses un peu plus exceptionnelles et méritoires que celles que j'ai réalisées jusque là (ma vie n'est pas encore finie et il viendra peut-être un jour où moi aussi je distribuerai tout mon argent aux pauvres)(ceci dit, je tiens un blog), j'avoue que j'aime assez recevoir des cadeaux en l'honneur de ma sainte patronne.

 

Certains penseront peut-être que pareille réaction témoigne chez moi d'une affligeante médiocrité, surtout pour une fille qui se targue d'appartenir à une famille d'un "haut degré de spiritualité". 

 

A ceux là je répondrai deux choses : 

 

1) qu'avant de regarder la paille qui est dans mon oeil, regarde un peu la poutre qui est dans le tien, camarade (Luc, 6, 41).

 

2) et que de toutes façons, si le Ciel estime que je mérite une juste punition pour me remettre dans le droit chemin, eh bien considérons que c'est fait puisque, figurez-vous qu'au déjeuner d'hier où l'on m'avait promis de me souhaiter ma fête (j'avais mis mes plus jolies chaussures pour l'occasion), tout le monde m'a oubliée. 

 

Pour quelle raison ?


Eh bien simplement parce qu'un membre de la famille (un frère ou une soeur, à vous de deviner) a jugé intéressant, au cours du repas, de partir faire une petite incursion impromptue à la maternité, jetant ainsi quelque peu le trouble dans les esprits, chacun se demandant s'il allait falloir rajouter un couvert de plus pour un tout nouveau-venu...


Résultat, j'ai vu arriver le dessert, la bouteille, toute une nuée de neveux et pas une pensée, pas un mot, pas un cadeau pour la malheureuse Ginger...

 

Il a fallu que j'attende 16h pour qu'enfin quelqu'un réalise que :

 

Mais Ginger, nous avons oublié de te souhaiter ta fête... !

 

Et c'est donc seulement à ce moment là, autour d'un morceau de brioche et d'un verre de grenadine, à la cuisine, entre deux piles d'assiettes sales, hors la présence, finalement, de la nouvelle recrue familiale qui avait préféré différer de quelques jours son "entrée dans le monde", que l'on m'a remis mes cadeaux...

 

Belle leçon d'humilité pour la sainte Ginger !

 

 

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2 pommes de pin, 1 "tige", 1 dessin d'ascenseur minimaliste (à gauche), 1 dessin d'avion survolant un volcan en éruption (à droite)... Heureusement, mes neveux m'ont gâtée !  

jeudi 26 juillet 2012

Quel est l'avantage d'habiter à Paris...

... lorsqu'il fait (vraiment) très chaud ? 

 

Ne pas avoir à allumer le chauffage ? Certes, mais cela vaut aussi pour d'autres villes que Paris.

 

Pouvoir se plaindre du temps qui est (vraiment) très chaud ? Même objection. 

 

Avoir la possibilité de se réfugier dans une cinquantaine de magasins Picard différents pour profiter de la fraîcheur des congélateurs, là où les autres villes n'en comptent que 2 ou 3 à tout casser ? Mmmoui, évidemment, pourquoi pas, mais ce n'était pas vraiment ce à quoi je pensais... 

 

Bon, ne cherchez plus, je vous donne la réponse !

 

C'est tout simplement que vous pouvez aérer chez vous le soir, toutes lumières allumées, sans avoir à payer cette folie par une nuit de guerilla anti-moustiques absolument sanglante (pour vous comme pour les moustiques), suivie de l'apparition, au petit matin, d'une centaine de charmants boutons urticants très disgracieux (surtout lorsque l'une de ces bestioles a décidé de vous piquer juste à la lèvre, vous dessinant ainsi une bouche digne des pires liftings ratés de tout le XVIème arrondissement).

 

Deux explications possibles à cet étrange phénomène : 

 

- soit les moustiques fuient la Capitale dès que les beaux jours arrivent, parce que mon Dieu ces touristes, que c'est pénible et puis ce sentiment d'être dans un four à chaleur tournante dès qu'on met un pied dans la 1, ce n'est tout simplement pas tenable,

 

- soit il n'y a jamais de moustiques à Paris parce que la ville est tellement polluée qu'ils n'arrivent pas à y survivre (alors que les rats oui, les choses sont toujours paradoxales). 

 

Si la première de ces explications est la bonne, je m'incline humblement devant l'extrême intelligence des moustiques et je leur pardonne même le bruit insupportable qu'ils font lorsqu'ils volent, là-bas, en province

 

Si au contraire c'est la seconde explication qui est juste, alors je dirais simplement que, n'en déplaise à Pocahontas et aux esprits de la forêt, la pollution a quand même ses aspets positifs. 

 

Au fait, qui fait le tri sélectif ici ? 

 

 

congelateur.jpeg

Picard, vous ne viendrez plus chez nous par hasard. 

lundi 9 juillet 2012

Comment passer des vacances économiques ?

Avec la crise, c'est sans doute LA grande question de l'été 2012 (enfin, peut-être ex-aequo avec Comment passer des vacances ensoleillées ?).

 

En me baladant dans Paris la semaine dernière, du côté de Vavin pour être tout à fait précise, je crois avoir trouvé la solution. 

 

Il suffit :

- de réunir deux ou trois bagages (vous n'êtes pas obligé de les remplir),

- de s'armer d'un parasol coloré (un parapluie multicolore peut aussi bien faire l'affaire),

- de préparer votre pique-nique home made (n'oubliez pas les oeufs durs),

- de s'habiller de façon estivale (pensez aux lunettes de soleil et au chapeau de plage, l'accessoire indispensable de la saison),

- de se tartiner de crème solaire (pour le principe),

- et d'aller acheter votre livre de vacances (c'est-à-dire un livre de moins de 100 pages, écrit en gros caractères, avec une histoire simple du genre Mon meilleur ami est un fantôme, disponible dans toutes les librairies de qualité).

 

Une fois prêt, vous n'avez plus qu'à chercher une place de stationnement disponible, dans votre quartier ou un peu plus loin (l'avantage c'est que vous pouvez ainsi investir une rue dans laquelle vous avez toujours rêvé d'habiter sans en avoir les moyens).

 

Ca y est, vous y êtes ? 

 

Eh bien, vous n'avez plus qu'à installer tout votre attirail et à rester là le temps qui vous plaira : demi journée, journée entière... voire plusieurs jours d'affilée si vous avez votre tente Quechua sur vous. 

 

Et si les agents de la Police municipale viennent vous chercher des noises, vous n'aurez qu'à dire que vous attendez chéri(e) qui devrait arriver d'une seconde à l'autre avec la voiture pour charger le coffre avant de partir direction Saint Jean de Luz.

 

Comme ils n'ont en général pas trop envie de vous aider à déplacer tous vos bagages sur le trottoir, ils devraient simplement vous répondre d'un ton un peu sec de ne pas traîner ici trop longtemps merci bien, avant de poursuivre leur route en quête de plus gros contrevenants que vous.

 

Bien sûr, s'ils venaient à repasser, il conviendrait alors d'improviser (Oh la la, mais il en met du temps à arriver chéri(e), j'espère qu'il n'a pas eu d'accident !).

 

Coût de l'opération : 3,50 euros (le livre de vacances).

 

Pas de trajet fatiguant ni de décalage horaire. 

 

Pas d'afflux de touristes gênant. 

 

Dépaysement assuré.

 

Qui a dit que certaines personnes n'avaient pas les moyens de partir en vacances ? 

 

vacances.jpg

La juilletiste qui m'a filé le tuyau...