lundi 25 novembre 2013

I have a dream


L'autre jour, comme il m'arrive souvent de le faire lorsque je ne sais pas comment occuper ma journée, je me balladais dans ma cuisine.


Dans ma cuisine, ou peut-être devrais-je dire le long des trois mètres que mesure le coin de mon studio qui fait office de cuisine.

 

Tiens, et si j'allais m'aérer le cerveau en contemplant un peu ma magnifique hotte de cuisson gris métallique recouverte de poussière, et, pendant que j'y suis, pourquoi ne pas me changer les idées en admirant l'inox recouvert de vaisselle sale de mon évier (en plus j'arriverai peut-être à identifier mon arrivée d'eau, ça pourra me sauver la vie lors de la prochaine fuite).

 

Lorsque, tout à coup, mon regard tombe sur l'extrémité droite de mon coin cuisine.

 

Et là, que vois-je ?

 

Non, pas une énorme mygale ni un boa constricteur qui se serait échappé de l'appartement d'un de mes voisins nostalgique de son safari au Kenya de l'été dernier.

 

Simplement, qu'au dessus de mon frigidaire whirlpool (sans compartiment de congélation pour un effet plus authentique), se trouve un vieux congélateur.


Non, pas possible !


Mon coeur s'emballe, la tête me tourne, j'ai les mains moites... 

 

Moi qui ai cru pendant si longtemps que je ne disposais d'aucun emplacement où caser cette précieuse chambre froide qui sauve encore aujourd'hui d'une famine certaine tant d'étudiants, de célibataires et même de personnes mariées, voilà qui m'ouvre des perspectives enivrantes ! 


Vous imaginez bien, je vais enfin pouvoir rattraper des années de privation surgelistiques...


Combler le petit creux de 10h par une quiche lorraine à réchauffer en deux minutes, avaler des frites sans même avoir besoin d'aller chez Mac Donald's et m'enfiler des mars glacés quand bon me semblera, tout cela va devenir un jeu d'enfant !

 
A moi, dorénavant, la réserve de pizzas surgelées pour contrer tout cas d'arrivée inopinée de parasites amicaux en rade de denrées alimentaires pour la soirée, à moi aussi les boules de glace pécan-vanille pour agrémenter mes excellents brownies et en faire d'excellentissimes brownies, à moi les délicieux plats congelés que maman me donnera à emporter chez moi chaque dimanche soir (comment ça maman n'est pas d'accord ?!) ! 

Bref, à moi la réussite parfaite qui achèvera de rendre jaloux tous les Louis XIV et les Napoléons de la Terre (dont vous savez tous, brillants historiens que vous êtes, qu'ils n'avaient pas de congélateur).


Pleine d'enthousiasme, je commence donc à échaffauder tout un plan d'action pour aller dévaliser le Picard le plus proche (il ferme à 20h30, je suis dans les temps), et faire signe à deux ou trois amis triés sur le volet comme particulièrement dignes de fêter au champagne la découverte de mon congélateur (des gens sensibles). 


Malheureusement, tous les projets, et même les plus ambitieux, n'aboutissent pas toujours, la vie le prouve trop souvent...


Le mien a stoppé net avec la sonnerie de mon réveil à 7h30.

C'est à ce moment précis que j'ai réalisé que depuis près de trois ans que j'habite mon studio, au-dessus du frigidaire, ce n'est pas un vieux congélateur que l'on trouve, mais un vieux four. 


Celui dans lequel je fais cuire les pizzas surgelées que je ne peux pas mettre au congélateur.


Tant pis. 


Ou plutôt tant mieux. 


En l'absence de mars glacés et de glace vanille-noix de pécan, je suis à peu près sûre de conserver une alimentation saine.

 

Et ce n'est pas parce que demain, j'organise une soirée vins & fromages que ce n'est pas vrai. 


La preuve : j'ai acheté des tomates cerises. 

 

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Le briseur de rêves...

mardi 12 novembre 2013

On m'a dit...

 

On m'a dit que la dernière photo que j'ai utilisée pour mon dernier article - oui, c'est ça, celui qui remonte à 3 semaines, on a le droit d'être blogueur et d'avoir une vie quand même - était macabre. 

 

Oui, macabre, rien de plus, rien de moins. 

 

Souvenez-vous, il s'agissait de la radiographie d'un pied qui présentait une excroissance très appréciable au niveau du talon, signe d'un renouveau sans précédent dans la longue marche de l'évolution qui mena successivement nos familles du minéral (arrière-grand-papa), au végétal (grand-papa) à l'animal (papa) et enfin à l'Homme que je suis (tout en étant une femme, la nature est complexe).

 

Pied

 

Je ne vois pas trop ce que cela a de macabre puisque morts ou pas, nous avons tous un squelette que nous trimballons un peu partout avec nous. 

 

Moi, par exemple, j'emmène le mien partout, dans le métro, à la mer, à la fête foraine, en week-end avec des amis...  rien ne nous fait peur !  

 

Mais toujours est-il qu'il n'est pas bon de trop négliger la vox populi quand on est blogueur, du moins si l'on ne veut pas voir son blogrank descendre à toute allure une pente vertigineuse qui vous emmène droit vers le zéro et si l'on ne veut pas devenir par la même occasion le rebut de la blogosphère (Oui, c'est ça, Ginger, celle qui a mis une photo des os d'un pied, BOUHHHHH !!!). 

 

Alors comme on m'a suggéré une autre idée d'illustration "à la fois fraîche et sympatoche", je m'exécute. 

 

pied-bebe.jpeg

louboutin

Notez qu'on aurait pu tout aussi bien intituler l'article "Synthèse exhaustive de la vie d'une femme" ou encore "Les boutiques Louboutin, plaque tournante des instruments de torture modernes".

 

C'est dommage, il était si mignon ce petit pied...

lundi 28 octobre 2013

La nature est (vraiment) mal faite

 

On dit toujours : la nature est bien faite. 

 

Sur le plan végétal, c'est vrai, même ces horribles orchidées finissent par mourir un jour

 

Et sur le plan corporel - ça compte aussi - on a effectivement des yeux qui nous permettent de voir, des oreilles qui nous permettent d'entendre et des cordes vocales qui nous permettent de parler. 

 

Mais on oublie un peu vite tout ce qui ne va pas à côté. 

 

Je passerai assez rapidement sur l'appendice (vous savez, l'appendice de l'appendicite) dont tout le monde a bien compris qu'il ne servait à rien sauf à s'enflammer un beau jour (en général quand ça tombe mal) et, ainsi, à creuser un peu plus le trou de la sécurité sociale en augmentant au passage la taxation de nos PEL. 

 

J'en viendrai donc directement aux pieds. 

 

Les pieds, certes, c'est utile pour marcher, courir, sauter, loin de moi l'idée de le contester. 

 

Mais si l'on se penche un peu plus au niveau des orteils, on se rend compte que plus rien ne va. 

 

Un petit gros, un grand effilé qui dépasse, deux jumeaux boiteux, un riquiqui enflé, comment peut-on soigneusement empaqueter tout ça sans trop de casse ? 

 

Ca me rappelle ce genre de cadeaux de Noël, à forme non cubique, que vous regrettez d'avoir achetés lorsque vous vous mettez en tête d'essayer de les recouvrir de papier-cadeau...

 

(NB : pour ceux-là et pour ceux-là uniquement, n'hésitez pas à exploiter les petits scouts qui tentent chaque année de vous extorquer des fonds aux caisses des supermarchés, vous serez largement gagnants :

1- vous aurez le plaisir sadique de les voir s'escrimer sur votre paquet pendant 15 bonnes minutes, sous le regard volontairement suspicieux et critique que vous prendrez pour la circonstance;

2- vu comme le paquet sera atrocement moche, vous aurez un bon prétexte pour vous passer les nerfs sur le responsable de cette innommable horreur - Et vous croyez vraiment que je vais pouvoir offrir ça ?! - et refuser de payer, voire demander à être indemnisé). 

 

Les orteils, c'est la même chose : tout simplement impaquetable. 

 

Et pourtant, hormis des tongs pas vraiment idéales à porter hors des Maldives (sauf intérêt particulier pour une culture locale de type mycosale sous voûte plantaire), vous êtes obligé de les couvrir une bonne partie de l'année. 

 

Or, comme vous ne trouvez jamais des chaussures parfaitement adaptées à leur forme incroyablement irrégulière et bizarroïdale, jour après jour, paire après paire, vous les bousculez, vous les compressez, vous les ratatinez, bref vous les martyrisez. 

 

Vos pieds de bébé sont déjà un lointain souvenir et vous redoutez le jour où, ôtant votre chaussure droite (ou gauche) après une longue journée à courir en tous sens, vous serez assailli par la vision cauchemardesque d'un éventail rougeâtre et racorni, comptant plus d'excroissances que le nombre théorique d'orteils dont la Science a admis que vous disposiez. 

 

Vous avez beau vous rassurer en vous disant que dans quelques centaines de milliers d'années, tout ça ne sera plus qu'un vieux souvenir et que nous serons alors tous égaux en fait de beauté des pieds, c'est dur. 

 

Et, en l'occurrence, c'est dame-nature-la-terrible qui est dure. 

 

Il lui suffisait de pas grand chose pour nous faire naître avec des chaussures sur-mesure, extensibles à la vitesse de nos doigts de pieds, qui nous auraient permis de conserver nos orteils presque aussi souples qu'à l'origine. 

 

Mais non, elle a préféré investir tout le budget R&D dans les ongles, tout ça pour que les fabricants de vernis à ongle ne viennent pas grossir les rangs du chômage. 

 

J'aime beaucoup me peinturlurer les ongles de toutes les couleurs, mais je dois bien reconnaître que je ne suis pas sûre que ce choix ait été particulièrement judicieux... 

 

Pied.gif  

Souhaitons au moins que la prochaine étape de l'évolution soit pour bientôt.

jeudi 24 octobre 2013

Vertes nouvelles

 

Il y a quelques jours, je pensais vous annoncer le scoop du siècle, à savoir que mon ficus et moi, nous nous étions séparés, mais c'était sans compter sur le dernier article d'Albane qui m'a lâchement coupé l'herbe sous les pieds en dévoilant en avant-première la nouvelle au monde entier...

 

C'est comme ça, vous invitez un blogueur à apporter un cake salé chez vous, et tout ce qu'il trouve à faire, c'est de vous saper une à une vos plus brillantes idées d'articles...

 

On parle souvent de la "grande famille des blogueurs", mais je crois qu'il est temps d'arrêter ces charmantes petites démonstration d'hypocrisie qui ne trompent personne.

 

Au risque de briser vos rêves d'un monde virtuel idéal, non, ça n'est pas vrai, derrière les sourires et les compliments de façade (tiens, tu sais, j'ai bien aimé ton dernier article sur …), se cache en réalité la même sourde haine que celle que vous ressentez à la caisse de votre supermarché quand vous constatez que la mamie devant a réussi à trouver le seul article sans code-barre du magasin.

 

Mais ne nous égarons pas, de toutes façons il faudrait consacrer au bas mot au moins 394.235.745 caractères (espaces non compris) à ce sujet pour arriver ne serait-ce qu'à en évoquer les principaux aspects.

 

Bref, revenons à l'essentiel : mon ficus.

 

Vous l'aurez compris, il ne vit plus avec moi.

 

Vous dire qu'il aurait quitté mon studio de son plein gré, parce qu'il en avait assez de moi (ou peut-être de la vie à Paris, l'exiguïté des logements, les transports, la pollution, toussa...), ne serait pas franchement exact (on retombe toujours sur cette éternelle histoire de jambes et de bras qui font défaut).

 

Mais alors, que s'est-il réellement passé ?

 

Eh bien, je dirais sobrement que mon ficus m'a été "retiré".

 

Tout c'est fait très vite.

 

Je suis rentrée de vacances fin août dernier, mon ficus n'avait visiblement pas profité à plein de la période.

 

Il est en effet vite apparu à mon oeil expert qu'il n'avait toujours pas atteint la hauteur de ma commode Ikéa, stagnant désespérément au niveau du deuxième tiroir, que la proportion de feuilles jaunies parmi son ramage quelque peu déplumé avait, disons, doublé, et que, globalement, il n'avait pas l'air si épanoui que ça.

 

Rapidement, je suis arrivée à un diagnostic irréfutable : il faut rempoter mon ficus, une fois que ce sera réalisé, tout rentrera dans l'ordre, il sera heureux, je serai heureuse et nous serons heureux.

 

Eh oui, deux ans à être coincé dans le même pot étriqué, c'est normal qu'une plante indépendante et libre comme lui n'y trouve pas son compte.

 

J'ai regardé mon ficus de l'air un peu fier d'une mère qui a pleinement compris son enfant alors qu'il ne parle pas encore (ça ne s'explique pas ces choses là), et puis, ni une ni deux, je l'ai installé dans le panier à pique nique que m'a donné maman, l'été dernier, pour transporter mon saucisson, mon pot de 250g de tarama et ma baguette, quand j'allais squatter la pelouse des Invalides en compagnie d'autres zonards de ma connaissance, je lui ai fait découvrir le bus (½ heure), le train (1h15) et le tramway (10 minutes) et puis nous sommes arrivés chez mes parents, là où il y a un balcon qui ressemble un peu à l'annexe de Jardiland en période de présoldes.

 

Sans perdre plus de temps – il en allait quand même du bien-être de mon ficus – j'ai fait part à maman de mon diagnostic : il faut rempoter mon ficus.

 

Et comme tout médecin qui se respecte, maman a commencé par prendre ses distances avec mon analyse.

 

Adoptant un ton pas si éloigné de celui de la responsable de la Dass qui vous a convoqué parce que votre enfant a fait un dessin de bonhomme à qui il manque deux bras, un pied et la tête, et qui se permet de vous donner des conseils d'éducation, elle m'a indiqué fermement :

 

"Avant toute chose, Ginger, tu enlèves ces feuilles desséchées et tu coupes les branches mortes ; c'est étonnant que tu n'y aies pas pensé toute seule".

 

J'ai bien pensé répondre que Ah bah non, désolée, je n'ai pas fait Polytechnique plante option ficus, mais, là encore, j'ai pensé au bien-être de mon ficus et je me suis exécutée.

 

C'est vrai que deux minutes plus tard, il avait déjà une nettement meilleure allure, mon ficus, avec tout ce jaunasse en moins.

 

Après seulement, nous avons entrepris l'opération rempotage.

 

On a pris un beau pot tout neuf, on a mis des bouts de pots cassés au fond (il paraît que ça aide les plantes de pousser au-dessus de bouts de pots cassés), on l'a rempli de belle terre, on a replanté mon ficus et on est allées l'arroser.

 

Et là, qu'ai-je vu ?

 

Maman déverser à peu près un demi litre d'eau à la racine de mon ficus.

 

Un demi litre, je pense que c'est à peu près le triple de la quantité d'eau dont je l'arrosais semestriellement.

 

C'est à ce moment là que j'ai réalisé que mon ficus avait été maintenu, par mes soins, dans un état de sous-alimentation continu, deux ans durant, souffrant en silence dans l'incompréhension générale (surtout la mienne), attendant sans doute patiemment une mort végétale qui tardait à arriver...

 

Mais que voulez-vous, lorsque je l'ai acheté, mon ficus, je revois encore la fleuriste me dire :

 

"Pour l'entretien, il faut veiller à ce que la terre soit toujours bien humide".

 

Alors je lui ai régulièrement versé deux - trois gouttes d'eau, et comme ça la terre a été toujours bien humide.

 

En surface en tout cas.

 

Oui mais, apparemment, ça ne voulait pas dire ça.

 

Plutôt que des TP de physique auxquels je n'ai jamais rien compris, voire qui ont nui à la qualité de mon développement cérébral et affectif, il aurait infiniment mieux valu que je suive des TP arrosage de plantes (et pourquoi pas d'ailleurs, aussi, des TP identification de l'arrivée d'eau, mais c'est un autre débat).

 

Toujours est-il que je me suis confessée de cette insuffisance auprès de maman qui a dû énormément prendre sur elle, j'imagine, pour ne pas paraître trop choquée par cette révélation.

 

Cela doit toujours faire bizarre à une mère de découvrir qu'elle a un enfant qui se comporte comme un monstre à l'égard de ses rejetons...

 

Mais si elle n'a rien dit, j'ai bien vu que maman avait saisi la pleine mesure de mon attitude quand elle m'a dit :

 

"Laisse-moi ta plante quelques semaines, il vaut mieux que tu ne la transportes pas à nouveau tout de suite, je vais continuer à prendre soin d'elle et lorsqu'elle sera un peu plus forte, tu la remporteras".

 

Résultat : mon ficus est resté en pension chez mes parents, et moi je suis rentrée seule à Paris avec tout le poids de ma culpabilité dans mon sac à pique-nique vide.

 

Et comment se porte mon ficus, désormais ?

 

Oh, très bien, il se développe de jour en jour, respire le bonheur et la joie de vivre, et se couvre de tout un tas de petites pousses vertes qui nous laissent présager une multitude d'heureux évènements pour le printemps prochain.

 

Je n'ai pas encore osé parler à mon ficus du jour où il faudra qu'il quitte mes parents pour revenir vivre avec moi à Paris.

 

J'ai peur que ce soit un peu dur pour lui, vu les moments désertiques qu'il y a traversés.

 

Il ne me reste donc plus qu'à espérer qu'il développe un bon syndrôme de Stockholm à mon égard...

 

La situation est loin d'être simple, vous le voyez.

 

Pour se quitter sur une note positive malgré tout, je vous ai quand même gardé une bonne nouvelle végétale pour la fin : ça y est, mon orchidée est morte !

 

C'est l'amie à qui je l'avais confiée pendant les vacances qui l'a visiblement mille fois trop arrosée, ce qui fait que les racines étaient toutes pourries quand je l'ai récupérée.

 

Quand je pense qu'avec moi, vu la quantité d'eau que je lui versais, elle aurait pu encore me narguer pendant des milliers d'années, je me dis que, quand même, la vie est (parfois) bien faite !

 

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lundi 14 octobre 2013

Ardèche : Un chasseur tue son fils accidentellement en le prenant pour un sanglier

Qu'est-ce que c'est que ce billet ? 

 

Elle boit quoi en ce moment la Ginger ? 

 

Elle débloque grave, non ?!

 

Elle est quand même bien consciente du fait que tout le monde s'en fiche de ces histoires de chasseurs ardéchois qui tuent accidentellement leur gamin après avoir ingéré - non accidentellement, cette fois - leur litron de gros rouge au cours de la pause saucissonnades/rillettes de 10h (ok, ce détail ne figurait pas dans les reportages, mais soyons lucides) ?!!

 

C'est pas la première fois que ça arrive, ce sera pas la dernière non plus...

 

Oui, rassurez-vous, je sais tout ça.

 

En fait, je n'ai aucunement l'intention de discuter d'un sujet aussi bateau, qui tourne quasiment en boucle au journal télévisé de Jean-Pierre Pernault.

 

Non, tout ce que je veux c'est rebondir sur l'un des points soulevés par l'excellent article publié sur le sujet dans ce journal prestigieux et sans concession que l'on nomme 20 minutes (notez qu'on aurait pu tout aussi bien l'appeler 1/3 d'heure), et plus précisément sur la réaction de l'Aspas

 

Comment-ça vous ne connaissez pas l'Aspas ?

 

Bon, eh bien lisez :

 

« "Ce nouveau drame vient s'inscrire dans une liste d'accidents déjà bien trop longue", a dit dans un communiqué l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), déplorant aussi la mort, mercredi, d'un garçonnet après un accident de chasse près d'Amiens ». 

 

"animaux sauvages" / "garçonnet"

 

C'est moi ou il y a quelque chose qui ne va pas ?

 

L'Aspas a-t-elle fini par oublier sa raison d'être au point d'en venir à défendre des rejetons humains quand son objet ne tend qu'à la protection des bestiaux des forêts ? 

 

Ou bien l'Aspas est-elle constituée de gens très équilibrés, en parfaite possession de leurs moyens, qui assimilent tout naturellement les enfants aux animaux sauvages ? 

 

La question reste entière...

 

Mais en tout cas, une chose est sûre, l'Aspas a drôlement tendance à se mélanger les pieds dans le tapis.

 

Et c'est quelque chose qui me désole quand je pense qu'elle pourrait se montrer très utile dans le décollage de chewing-gums sous les tables de classe de collèges ou dans l'organisation de sit-in devant l'entrée du Bon Marché pour protester contre la vie chère. 

 

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L'essentiel dans la vie : ne pas se tromper de combat.  

jeudi 10 octobre 2013

Back to the seventies

 

Non, je n'ai pas encore inventé la machine qui nous permettra de remonter jusqu'à ces années chéries où la France s'affichait en gros motifs orange-maronnasses, où elle se balançait au rythme de l'Avvvvvvvvvvvvventura,  c'est la vie que je mène avec toiiiiiii, et où le fin du fin consistait à partir à Petaouchnok élever des moutons avec d'autres idéalistes marxistes désireux eux aussi de bâtir un monde meilleur où l'on vivrait tous nus et épanouis (au passage, merci les gars, vous nous avez bien aidés).

 

C'est dommage, sans doute, parce qu'alors j'aurais pu réaliser au moins l'un de mes deux rêves - voir même les deux : devenir groupie de Cloclo (ou à la rigueur claudette) et me marier avec Joe Dassin (ou Michel Berger, pour le coup ça m'est égal).

 

Je me console en me disant que cela viendra peut-être un jour, qu'il y a peut-être en ce moment un type qui est en train de glisser sur la cuvette de ses toilettes et qui, en se cognant la tête, va avoir une révélation du genre convecteur spatio-temporel.

 

Une chance sur un milliard, oui, mais bon, mais après tout c'est déjà arrivé au moins dans un film, alors...

 

Et puis, au pire, je me dis que je pourrai toujours rejoindre le fan club de feu Claude François (moyenne d'âge des groupies : 53 ans, permanente blonde fadasse et mascara bleu électrique de rigueur) et épouser un homonyme de Joe Dassin (ou, si ça ne se trouve pas, acheter un poisson rouge et l'appeler Joe Dassin, je vivrai au moins avec lui comme ça).

 

Mais bon, comme je suis un peu stoïcienne dans l'âme, je me suis dit qu'en attendant de me résoudre à ces seconds choix, je pouvais toujours investir dans une pièce de vêtement de l'ère pompidolienne.

 

C'est une façon comme une autre de renouer avec cette période et ça tombe très bien puisque maman m'a annoncé le week-end dernier :

 

« Ginger, j'ai repéré une brocante vintage, tu viens, on y va ! »

 

Une brocante vintage, des sets de table à grosses fleurs en crochet, des cendriers sur pied orange, des tabourets tam tam, des seaux à glaçons en forme de pomme vert délavé, mon sang n'a fait qu'un tour, j'ai saisi mon carnet de chèques et j'ai répondu à maman :

 

« COURS MAMAN, ON VA RATER LE PROCHAIN BUS !!! »

 

Et, effectivement, on a raté le prochain bus, mais heureusement, au cours des cinq minutes que cela nous a fait perdre, personne n'avait encore eu la bonne idée d'acheter mon imperméable seventies.

 

Tissu incroyable, coupe magique, couleur parfaite, il ne pouvait aller qu'à moi, et c'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'il a attendu si longtemps – une petite quarantaine d'années quand on y pense – avant d'être porté.

 

Si vous croisez une fille anachronique dans la rue, mais quand même super bien habillée, vous saurez maintenant que vous avez eu la chance incommensurable d'approcher Ginger herself !

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Ca ne vous donne pas envie de vous remettre à fumer, vous ?

lundi 7 octobre 2013

L'angoisse de la table vide

 

Une table, lorsque le couvert n'est pas dressé, c'est angoissant. 

 

C'est nu, c'est vide, c'est suspect. 

 

Pourquoi n'est-elle pas utilisée ? Parce que ce n'est pas l'heure de manger ou parce que toutes les personnes susceptibles de s'y installer ont péri dans un terrible accident / des suites d'une atroce maladie ? 

 

 

Pour ne laisser aucune prise à un horrible doute, une seule solution : occuper la place en permanence. 

 

Peut-être pas toute la place - ça deviendrait gênant chaque fois qu'il s'agirait de mettre le couvert, ce qui arrive quand même la bagatelle de trois fois par jour – mais au moins une partie de la place. 

 

 

Eh, tiens, pourquoi pas le bout de la table ? 

 

C'est ça, posons là des fleurs, des fruits, allez une radio, tiens, le calendrier de la poste, ça remplira toujours, et hop encore des fleurs. 

 

Et puis, comme ça, cette bonne vieille angoisse de la table vide, vous vous en êtes définitivement débarrassé.

 

Vous êtes heureux, libéré de tout souci, planant dans une délicieuse sérénité.


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 A la ville comme à la montagne, l'angoisse de la table vide est une névrose qui n'a pas droit de cité dans la famille de Ginger. 

jeudi 3 octobre 2013

Maîtriser son image

 

S'il y a bien une chose dans la vie de compliqué à maîtriser, en dehors d'un rottweiler amnésique, c'est son image. 

 

Bien souvent, sans avoir rien fait pour cela, les gens qui me croisent pour la première fois pensent que je suis très douce, très compréhensive, très gentille. 

 

J'ai parfois même l'impression que, parmi eux, certains me regardent un peu comme si j'étais un ange égaré du paradis qui chercherait patiemment la porte magique par laquelle y revenir. 

 

Je ne me fais pas d'illusion, tout cela est uniquement dû à mes cheveux blonds (les anges ont toujours les cheveux blonds). 

 

D'ailleurs, s'il vous est déjà arrivé de parcourir quelques article de ce blog, vous aurez compris que je suis à peu près tout le contraire : autoritaire, directive, impatiente, malveillante et j'en passe... 

 

Evidemment, les gens qui me croisent à plusieurs reprises finissent par s'en rendre vaguement compte. 

 

Le mari de mon amie Cora - blonde comme moi - nous avait comme ça un beau jour déclaré qu'à la faculté, nous devions passer l'une et l'autre pour des filles très parfaites et comme il faut - sous-entendu, que nous n'étions quand même pas tout à fait - avant d'ajouter : surtout Ginger...

 

Mais au-delà de cette tromperie de fond sur ma personne, il m'arrive, de temps en temps, de ne pas réaliser parfaitement l'image que je renvoie.

 

La dernière en date ? 

 

Eh bien elle est justement liée à Cora, cette amie qui, vous vous en souvenez peut-être, avait attendu l'avant-veille d'une virée à Bruges programmée depuis 3 mois pour se décommander en alléguant sa grossesse de 4 mois dont elle avait omis de me faire part jusqu'alors (manque de temps sans doute). 

 

Depuis, quelques mois ont passé, le petit Louis est né, et Cora et son mari m'ont conviée, ainsi qu'Emma, l'autre amie avec laquelle nous devions nous rendre à Bruges, ainsi que Philippe, sa récente conquête Meetic, à venir faire la connaissance du baby et accessoirement profiter du barbecue. 

 

Nous avons admiré le petit Louis - sans même avoir besoin de trop nous forcer vu comme il est mignon - puis nous l'avons assez vite laissé dormir (le barbecue ne le tentait visiblement pas plus que ça), et nous avons discuté comme de vrais adultes. 

 

Nous avons discuté de tout, de rien, des voisins qui font un boucan monstrueux et des différentes façons de les inviter à davantage de discrétion (coups de téléphone, coups dans le mur, déchets dans le jardin), des accusations fantaisistes de harcèlement moral au travail (s'en prendre gratuitement au physique de son employé n'est pas harceler, c'est juste l'inviter à davantage de lucidité), du coin totalement perdu de Haute Savoie où Philippe et moi avons découvert que nous passions chacun régulièrement des vacances (mais pas ensemble), des différentes façons d'envisager un séjour de ski (sportive, alcoolique, fromagère)... 

 

Bref, une très bonne soirée au cours de laquelle nous avons soigneusement évité d'évoquer les sujets qui fâchent, tels le formalisme kantien, le nouveau seuil de la dette publique, ou encore le championnat du monde handisport de natation. 

 

Bien sûr, j'ai envoyé le lendemain un bref message à Cora pour la remercier et, quelques jours plus tard, elle m'a répondu en retour : 

 

"Ca nous a fait bien plaisir de te voir aussi, comme d'habitude ! Tu me fais trop rire ! J'espère à très vite, je t'embrasse".

 

Je dois avouer que j'ai quelque peu buté sur le "Tu me fais trop rire !".

 

N'ayant ni le souvenir d'avoir passé mon temps à amuser la galerie (je n'ai même pas sorti la blague de la Portugaise qui guide son mari pour garer la voiture), ni celui de m'être méchamment ridiculisée au cours la soirée (je ne me suis pas pris les pieds dans le barbecue en cherchant à attraper des coccinelles), aucune explication logique ne m'est venue à l'esprit. 

 

Pragmatique, j'en suis restée au fait que Cora avait plutôt eu l'air de bien apprécier ma compagnie puisqu'elle allait jusqu'à émettre le souhait que l'on se revoie "très vite"...

 

...et que, pour le reste, on est parfois surpris du décalage entre la façon dont on se voit et l'impression que l'on fait aux gens...

 

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Vous, tel que vous vous voyez.                Vous, tel que les autres vous voient.

lundi 30 septembre 2013

Histoire d'un auto-suicide

 

Quand la vie est trop dure, je ne vous apprends rien, certaines personnes décident spontanément d'y mettre fin.

 

Pour les verres, c'est pareil.

 

On les croit bien souvent incapables de faire quoi que ce soit par eux-mêmes, totalement léthargiques, attendant nonchalamment que la vie de leurs propriétaires s'écoule toute entière pour leur survivre entre les mains de lointains héritiers qui tenteront de vous les refourguer à la prochaine brocante.

 

Grave erreur !

 

Un verre est en réalité doué de conscience.

 

Et cette conscience est tellement forte que même s'il n'est à proprement parler doté d'aucun membre (pas de bras, pas de jambes notamment), ce qui lui interdit un certain nombre d'actions (retirer de l'argent à la banque, dire du mal de Marion Cotillard, actualiser son profil Linkedin), il a le pouvoir de mettre fin à ses jours en choisissant délibérément de se briser.

 

Méfiez-vous la prochaine fois que vous laisserez un verre seul.

 

Il se peut que, lorsque vous aurez le dos tourné, vous entendiez un crac grinçaillant et que vous constatiez concomittament que votre verre vient de se fendre en deux à la base.

 

Pourquoi un tel geste ?

 

N'attendez pas de lettre d'explication de la part de votre verre, vous perdriez votre temps.

 

Comme on l'a vu, il ne dispose pas de bras, il n'est donc pas en mesure de rédiger un message pour vous exposer les motivations qui l'ont conduit à commettre l'irréparable.

 

En réalité, une étude INSEE de 1998 a établi que les causes peuvent être très variées (dépression, handicap, harcèlement...) mais qu'elles renvoient toujours à une situation vécue douloureusement par votre verre.

 

Mon conseil, si vous êtes confronté à une situation de ce genre : faites le deuil de votre verre sans tarder.

 

Organisez-lui, le cas échéant, une petite cérémonie funéraire muy emocionante, rendez-lui, pourquoi pas, un vibrant hommage à travers un dernier discours, mais surtout débarrassez-vous le plus rapidement possible des morceaux qu'il a laissé derrière lui.

 

C'est que ça coupe ces trucs là.


 

 

Verre-casse.jpg


jeudi 26 septembre 2013

Christophe Colomb, les raisons de sa fuite en Amérique

 

Un peu de culture générale ne fait pas de mal de temps en temps, même sur un blog qui parle beaucoup paillettes / chocolats / peluches Hello Kitty.

 

« La culture c’est ce qui fait l’humain », paraît-il, et comme je tiens à montrer qu'il n'y a pas que la police ou les gardiens de prison qui, de nos jours, ont un visage humain, j'ai décidé, en faisant un petit point culture dans ce 211ème article de mon blog, de montrer que c'est aussi le cas, justement, de mon blog. 

 

Je ne vous cacherais pas que trouver un sujet culturel digne de ce nom m'a donné pas mal de fil à retordre. 

 

Après avoir successivement envisagé de disserter sur Est-ce normal que la Tour de Pise soit penchée ? (trop scientifique), Pourquoi flotte-t-on dans la mer morte (trop mystérieux) et Sheïla était-elle un homme ? (pas assez documenté), j'ai finalement sélectionné un thème en lien avec l'un de mes articles précédents. 

 

Souvenez-vous, c'était un article qui racontait ma quête acharnée pour trouver la jupe longue de mes rêves en solde (parce qu'avant d'être en solde, elle était au moins deux fois moins belle), dans lequel j'avais glissé une habile référence à Christophe Colomb pour dire qu'il n'était pas le seul à avoir réussi sa vie - ou à avoir cru la réussir - en partant pour l'Amérique. 

 

Comme je n'étais pas trop sûre de l'écriture de son nom (Colon ? Collomb ? Colont ? Kolon ?), je m'étais prudemment rendue sur wikipedia pour voir comment la majorité des gens pense qu'il s'orthographie (majorité des gens qui correspond évidemment parfaitement à mon lectorat, selon une récente étude de l'INSEE). 

 

Mais peu importe que cela s'écrive en fait Colomb puisque, au risque de vous décevoir mais tant pis, ça n'est pas du tout le thème du point culture d'aujourd'hui.

 

Le thème du point culture d'aujourd'hui c'est quelque chose de tout à la fois beaucoup plus simple et beaucoup plus essentiel que ça : pourquoi Christophe Colomb est-il parti ? 

 

Comme vous le voyez, je m'intéresse beaucoup à la psychologie des gens en général et des grands hommes en particulier. 

 

Car pour partir, il faut en principe toujours une bonne raison. 

 

Napoléon est parti à Sainte Hélène parce qu'il n'avait pas trop le choix.

 

Superman est parti de Krypton parce que son papa a lancé la capsule interstellaire.

 

Et quant à Johnny Depp, il est parti parce qu'Amber Heard, il faut dire ce qui est même si ça fait mal de le reconnaître, on a beau aimer les histoires de taxis, elle est quand même pas mal du tout. 

 

En ce qui concerne Christophe Colomb, la raison est différente. 

 

La page wikipedia ne dit pas précisément pourquoi il a choisi, au péril de sa vie, de s'exiler à l'autre bout de la planète, dans un endroit inconnu des guides du Routard, à un moment où les téléphones portables ne captaient pas et où l'ADSL n'était encore qu'un amas de trois lettres dénué de sens, mais en regardant d'un peu plus près l'illustration du personnage, on comprend. 

 

  Christophe-Colomb.jpeg

 

Christophe Colomb avait l'air tellement moche et antipathique qu'à tous les coups il n'avait aucun ami au Portugal. 

 

Aucun ami = aucune attache = aucune hésitation à mettre les voiles pour parcourir le monde entier à la recherche de richesses qui feront de vous un homme envié, à défaut d'un homme aimé, quand vous reviendrez a casa

 

Alors que s'il avait été beau et sympathique, entouré de dizaines d'amis totalement dévoués, d'une charmante épouse, et de délicieux marmots, Christophe Colomb n'aurait jamais songé ne serait-ce qu'à mettre un pied dans une caravelle.

 

Comme quoi, les réussites d'envergure ne tiennent pas forcément à grand chose...

 

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Christophe Colomb, version beau et gentil, sous le drap, à droite sur la photo.

lundi 23 septembre 2013

Google requests awards

 

Le meilleur du pire ou du moins pire des recherches qui ont mené aux Extraits de Ginger.

 

Décryptage.   

 

  • max et lili accident route

 

Très bonne idée de sujet pour un prochain Max et Lili.

 

Oui, je sais, il existe déjà un Max et LiliPluche-le-chien se fait bouler par une voiture (quel idiot aussi d'avoir traversé la route sans regarder).

 

Mais pourquoi ne pas avoir plutôt mis en scène la mort de Mamidou écrasée par le bus qu'elle tentait d'arrêter pour échapper à l'agression à l'arme blanche d'un toxicomane désireux de lui emprunter les 20 euros qu'elle venait de retirer pour acheter son Trinitrine à la pharmacie du quartier ?

 

Un sujet autrement plus riche qui amène les enfants à une véritable réflexion sur l'absurdité de la vie, et pas seulement sur un accident de chien-chien.

 

 

  • montage d'un wc turc

 

Non, non, Monsieur de l'équipe d'entretien des aires d'autoroute SANEF ou ESCOTA pas montage, montage.

 

Tu as oublié le "" et, crois-moi, ça change tout.

 

Alors va vite nous démonter tout ça, et qu'on n'en parle plus.

 

Ni sur ce blog, ni ailleurs.

 

 

  • faut-il croire en l'astrologie

 

Oui, je pense.

 

Je viens de vérifier à l'instant, et l'horoscope de Christine Haas pour le mois d'août collait parfaitement à ma situation.

 

« Vos pérégrinations vous entraîneront peut-être loin de chez vous, mais vous aurez justement grand besoin de dépaysement ».

 

Avec le recul, je me dis que c'est fou parce qu'au cours du mois d'août, je suis justement partie en vacances, et en plus ça me faisait plaisir.

 

Presque troublant de savoir que tous les détails de sa vie sont inscrits dans les étoiles...

 

 

  • shampoing plutôt qu'un gel douche

 

A choisir, oui.

 

Mieux vaut avoir les cheveux qui sentent bon que la peau qui soit propre.

 

Ca paraît même évident.

 

 

  • vivre à travers les yeux des autres

 

… c'est cool !!!

 

Pas d'hésitation à avoir là-dessus.

 

Prends vite le masque que la société te tend et qui te permettra de lui renvoyer l'image précise qu'elle attend de toi.

 

Tu n'as plus qu'à être jeune, beau, riche, décontracté, plein d'humour, successful, à avoir un Iphone dernière génération et à t'assurer que ton conjoint est suffisamment décoratif pour poster des photos de vous deux devant le Taj Mahal au soleil couchant qui recueillent plus de 500 likes.

 

Accessoirement, je pense que c'est en plus le meilleur moyen de réussir sa vie.

 

 

  • besoin vacances

 

Ah bon ?

 

Des vacances, pour quoi faire ?

 

Ah oui, pour aller poser devant leTaj Mahal au soleil couchant.

 

Vu sous cet angle, oui, ça se défend.

 

 

  • critiquer une personne a qui fait du mal

 

Question difficile à traiter car susceptible, au vue de sa qualité rédactionnelle, de deux interprétations distinctes.

 

- Critiquer une personne qui t'a fait du mal ?

 

Ca se conçoit.

 

Peut-être que tu as quelques griefs à son égard et, psychologiquement, ça peut sans doute t'aider à te remettre en selle de méchamment cracher dans son dos parce que tu n'as pas le cran d'aller lui déverser en face ton venin.

 

- Critiquer une personne à qui tu as fait du mal ?

 

Bien sûr !

 

Après lui avoir consciencieusement pourri la vie, pourquoi renoncer au plaisir de l'enfoncer un peu plus en allant dire du mal d'elle un peu partout où tu passes ?

 

Comme ça, partout où elle ira ensuite, elle se heurtera à l'hostilité générale.

 

Des finitions de qualité en somme.

 

 

  • vacances sans boulet

 

Mieux vaut partir seul dans ce cas.

 

C'est très curieux comme phénomène, mais on est rarement un boulet pour soi-même.

 

Sans doute parce qu'on est assez en accord avec les habitudes qui nous sont propres.

 

Tandis que les autres, pas forcément.

 

Surtout si vous cherchez du côté des amis de mon frère...

 

 

  • rassure moi t'es

 

… t'es jeune ? … t'es beau ? … t'es riche ? … t'es successful ?

 

Oui, je suis tout ça (au féminin quand même).

 

C'est sans doute la raison pour laquelle tu es tombé sur mon blog et que tu en as tant apprécié la lecture.

 

Merci pour ta fan-attitude, elle me va droit au coeur. 

 

 

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Et si c'était à votre tour d'être heureux sur une photo ?

jeudi 19 septembre 2013

A quoi reconnaît-on un vieux croûton ? (suite I)

 


Souvenez-vous, dans le récit de mon week-end à Deauville chez Florian, je vous avais laissés - un peu cavalièrement, je l'avoue - en plein trajet de RER, le nez dans un article du Point consacré aux demeures de charme de Saint Tropez, à comparer différents modèles de piscines

 

Certains de mes commentateurs m'ayant courtoisement indiqué qu'ils ne s'étaient pas encore totalement lassés de cette histoire, je m'abstiens de leur adresser un Vraiment ? de politesse, de peur qu'ils ne se ravisent trop rapidement...

 

C'est vrai, quoi, il y a des choses qu'on ne peut pas garder pour soi ! 

 

--

 

Tout arrive dans la vie, même la fin d'un trajet en RER.

 

Florian et moi, après avoir rangé magazine et M&M's, récupéré bagages, chapeaux de paille et raquettes de tennis, sommes descendus sur les quais de la station avant de marcher jusqu'à la maison de ses parents, devant laquelle nous attendait son amie Aurélie que je rencontrais pour la première fois (Ginger, très heureuse).

 

Il ne restait plus qu'à embarquer tous les trois dans la voiture familiale pour deux bonnes heures de route.

 

Prudemment, j'ai opté pour la place sur la banquette arrière en me disant que si le voyage se poursuivait sur la même note que celle sur laquelle il avait commencé, je pourrais toujours en profiter pour remplir ma jauge de sommeil pour la saison automne-hiver 2013/2014 en toute tranquilité. 

 

Et, bien m'en a pris puisque, là encore, je n'ai pas été excessivement-trop sollicitée pour alimenter la discussion.

 

C'est qu'on a parlé pendant une heure et demi de Sophie et Louis qui venaient de se séparer, étant précisé que Sophie et Louis, à la différence de Johnny Depp et Vanessa Paradis ou de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaouije ne les connais pas (aucune couv' de Gala à leur actif, j'ai vérifié). 

 

Pour autant, Florian n'a pas jugé tellement utile de me raconter qui ils étaient ni comment ils s'étaient rencontrés

 

Il a dû penser que nous étions en voiture et qu'une situation aussi exceptionnelle que celle-là devait justifier une dérogation au vieux principe ringard qui veut que l'on ne parle pas d'un sujet devant quelqu'un sans l'intégrer d'une façon ou d'une autre à la conversation.

 

Après tout, en voiture, les personnes installées sur la banquette avant tournent bien le dos à celles qui occupent la banquette arrière sans être qualifiées de goujats, alors !

 

Mais loin de moi, l'idée de porter un jugement définitif sur qui que ce soit, rassurez-vous. 

  

Au bout, disons, d'une heure de discussion, Florian s'est d'ailleurs soudainement adressé à moi, les yeux droit dans le rétroviseur, pour m'expliquer que :

 

Cette rupture, Ginger, c'est vraiment fou, parce que Sophie et Louis, ça avait l'air tellement sérieux que personne n'aurait pu l'imaginer.

 

Bref, un condensé fidèle du point de vue dont il faisait part à Aurélie depuis l'instant précis où elle lui avait annoncé, une heure plus tôt, la nouvelle de leur rupture toute récente. 

 

Je ne sais plus si j'ai répondu Ah oui, je vois... ou bien Eh ben dis donc..., mais il m'a fallu mobiliser tous mes vestiges de bonne éducation pour paraître aussi décemment intéressée que possible.


La conversation aurait pu être encore un peu distrayante si l'histoire de Sophie et Louis, par son seul dénouement, avait présenté un minimum d'originalité.

 

Je ne dis pas qu'un récit évoquant la découverte, par Sophie, de la préférence de Louis pour sa soeur jumelle (celle de Sophie, mais ça peut marcher aussi avec celle de Louis), m'aurait forcément laissée dans un état de froide indifférence. 

 

Idem pour celui de la terrible et déchirante prise de conscience, par Louis, du fait que Sophie ne lui avait prêté attention que parce qu'elle n'avait personne de mieux sous la main au moment où ils s'étaient rencontrés. 

 

Mais, malheureusement, non, rien de tout cela, juste une séparation bien terne et sans éclat comme il en survient sans doute des milliers à la seconde où vous lisez ces lignes... 

 

J'aurais sans doute entendu parler de Sophie et Louis pendant un long moment encore, si le Ciel ne m'avait pas tendu une main secourable en faisant débarquer Henri, un autre des amis de Florian qui participait au week-end, sur l'aire d'autoroute où nous nous étions arrêtés pour faire le plein, au moment précis où nous nous apprêtions à repartir. 

 

Là, inutile de vous dire que j'ai saisi la balle au bond en lançant avec force conviction, de façon surtout à ne laisser aucun choix à l'intéressé : 

 

Attends, Henri, tu ne vas pas faire le reste du trajet tout seul, je monte avec toi, ce sera beaucoup plus agréable et en plus tu seras sûr de ne pas t'endormir au volant ! 

 

Comme prévu, Henri n'a pas osé dire non et je me suis donc précipitée dans sa voiture.

 

N'allez pas croire quand même que j'étais dans un tel état de détresse psychologique que je me suis imposée dans la voiture de quelqu'un que je n'avais jamais vu auparavant.

 

Henri, j'étais dans le même collège que lui avant que mes parents ne déménagent, et si nous n'étions pas dans la même classe en raison de nos deux ans de différence d'âge, il m'arrivait fréquemment de passer des récréations en sa compagnie et en celle de ses deux autres triplés - plus on est de fous, plus on rit.

 

Après, bien sûr, nos chemins ont quelque peu divergé, mais par un hasard un peu plus ancien que celui qui nous a fait nous retrouver sur l'aire d'autoroute, il se trouve qu'il a, à un moment donné, suivi les mêmes études que mon frère et Florian, ce qui nous a permis de renouer contact. 

 

Comme Henri n'avait pas de GPS, que son Iphone était déchargé et qu'il avait égaré sa batterie - personne n'est parfait - nous nous sommes mis d'accord avec Florian pour que nous le suivions jusqu'à Deauville

 

Sans surprise, il n'a pas fallu plus de dix minutes pour que nous le perdions totalement de vue.

 

Mais il faut comprendre Florian : si vous êtes déjà assez oublieux de vous-même pour consentir à ce que quelqu'un vous suive en voiture, vous n'allez pas en plus lui faciliter la tâche en vous abstenant de rouler trop vite et de laisser une quinzaine de voitures masquant toute visibilité s'insérer entre vous et lui !

 

Résultat des courses, Henri - que j'ai vainement cherché à seconder par mon sens de l'orientation le plus défaillant du monde - et moi, nous sommes quelque peu égarés sur la route.

 

Mais, Dieu merci, après un sympathique crochet par Caen, nous avons fini par arriver à bon port.

 

Et même que, bonne surprise, Florian (à moins que ce soit Aurélie) avait pensé à sortir mes bagages du coffre de sa voiture dans lequel je les avais laissés. 

 

Comme quoi, rien n'est jamais totalement noir en ce bas monde ! 

 

valise.jpeg

Et en plus tu as pensé à mon ours en peluche, merci Florian !

lundi 16 septembre 2013

Fashion faux pas capillaire

Il y a des jours où on hésite. 

 

Cinéma ou piscine ? Ballerines ou escarpin ? Chardonnay ou Brouilly ? Cosmopolitan ou Elle ? Biarritz ou Cabourg ? Filet de saumon ou bavette à l'échalotte ? 

 

Si, dans certains cas, vous pouvez trancher en vous abstenant de faire un choix (Elle et Cosmo, Chardonnay et Brouilly), dans d'autres, vous êtes bien obligé de vous décider (ballerines ou escarpins, Biarritz ou Cabourg). 

 

C'est dans cette dernière catégorie qu'il faut classer la couleur de cheveux. 

 

En la matière, pas de place pour le doute, on joue dans la section monochrome et on assume sans honte son manque de fantaisie capillaire.

 

Mais pourquoi se priver ainsi du plaisir de coloriser notre belle crinière ? 

 

Eh bien parce que ça ne se fait pas, tout simplement. 

 

De la même façon qu'on ne se ballade pas avec un pot de chambre sur la tête (c'est Maman qui me l'a appris toute jeune encore) et qu'on ne danse pas le jerk en plein enterrement (même si c'est un moment de convivialité), on ne donne pas dans la composition capillaire pluricolore. 

 

Pour ceux qui trouveraient cette analyse un peu courte - c'est leur droit, même si je ne cautionne pas - j'ajouterais que c'est sans doute parce qu'il y a déjà trop de couleurs tout autour de nous qu'il ne faut pas en rajouter en plus sur notre tête, de peur de voir tous les gens sombrer peu à peu dans une dramatique folie en raison d'un sur-afflux d'informations impossible à digérer pour l'esprit humain. 

 

Dans 200 ans, quand les scientifiques auront réussi à élever nos capacités cérébrales au niveau de celles d'Einstein puissance 10, peut-être pourrai-je alors sortir de mon caveau familial avec des cheveux rouge et bleu - mes couleurs préférées, mais toujours est-il qu'en attendant cette époque bénie où nous goûterons enfin à la vraie liberté, nous nous devons de garder une certaine sobriété capillaire. 

 

Mieux vaut donc, pour l'heure, admirer un arc en ciel dans son cadre naturel, c'est-à-dire au milieu d'un grand ciel bleu, plutôt que sur la tête de la dame qui fait la queue devant vous à la caisse du Monoprix. 

 

Préférez, de même, contempler l'harmonie parfaite d'un damier sur le jeu d'échec qu'on vous a offert pour vos 13 ans et auquel vous n'avez jamais joué - pas assez intellectuel pour vraiment s'amuser - plutôt que sur la tête de la dame à la table de restaurant juste à côté de la vôtre. 

 

Je n'ai pas osé parler de tout ça à la dame assise à côté de moi dans le métro, mais j'espère vraiment qu'elle lira cet article (ou que Christina Cordula se prendra rapidement d'affection pour elle)...

 

cheveux.jpg

Mais ma chééééérie, ces chevou ça né va pas dou tout !

jeudi 12 septembre 2013

A quoi reconnaît-on un vieux croûton ?

 

Facile me direz-vous, c'est quelqu'un de vieux et d'un tantinet croûton. 

 

Hé bien non, pas nécessairement, c'est un piège ! 

 

Un vieux croûton peut très bien être quelqu'un qui, à en croire l'année de naissance qui figure sur sa carte d'identité, son absence relative de rides et la persistance de quelques mèches de cheveux sur son craîne, est encore relativement jeune. 

 

Car, en réalité, en fait de vieux croûton, tout est question d'état d'esprit !

 

Et je vous prie de croire que je sais de quoi je parle puisque j'ai passé le week-end dernier, du vendredi 20h au dimanche 22h, à Deauville, avec un prototype du genre tout juste âgé de 27 ans. 

 

Ne vous emballez pas, il ne s'agissait pas d'un séjour improvisé à la mer en compagnie d'un bel inconnu rencontré 2 heures plus tôt à la station vélib de Saint Lazare, qui aurait peu à peu viré au cauchemar (le séjour, pas le bel inconnu).

 

Et c'est d'ailleurs assez dommage car cet article aurait incroyablement gagné en saveur, mais enfin, c'est comme ça...

 

Non, c'était tout à fait différent parce que :


1) ce week-end, je ne l'ai pas passé en tête-à-tête avec Florian mais en compagnie également d'une petite dizaine d'autres personnes, elles aussi été recrutées pour occuper le rôle des "amis qu'on invite un week-end à la mer",


 2) Florian, je ne le connais pas de la veille, mais plutôt de pas mal d'années avant. 

 

Pour être tout à fait exacte, il s'agit en fait d'un ami de mon frère, pas le boulet qui est parti avec nous lors de notre dernier séjour de ski, mais un autre, qui est d'ailleurs aussi parti avec nous au cours de précédents séjours de ski. 

 

On ne peut pas dire qu'alors, déjà, il se soit montré d'une normalité parfaitement présidentielle - temps de réveil d'environ 45 minutes, bugs des connections neuronales sur le télésiège, besoin compulsif d'ordinateur au retour des pistes, etc. - mais il arrivait encore à communiquer sans trop de mal avec son entourage et même, de temps en temps, à rire, jouer aux cartes ou aller boire des verres en discutant avec le reste du groupe. 

 

Mais beaucoup de chanteurs/poètes/physiciens l'ont dit : le temps peut faire évoluer les choses, et pas toujours en bien. 

 

Là, cela faisait quelques bons 10 mois que je n'avais pas revu Florian.

 

Et, bizarrement, j'ai tout de suite senti que tout ce temps passé loin de moi ne lui avait guère été profitable...

 

J'en ai eu une première intuition lorsqu'il est arrivé à la station de RER où nous avions rendez-vous, avec plus d'une demie heure de retard par rapport à l'heure fixée, et où il ne lui est visiblement pas venu à l'esprit de s'excuser. 

 

Bon, bon, passons me suis-je dit, Florian est peut-être éreinté par son travail, préoccupé par l'organisation du week-end, ou tout simplement soucieux pour la route, je peux comprendre (mais tout juste).

 

Stoïque, sans même lui lancer une remarque vipérine au sujet de son retard, je l'ai donc suivi dans le RER chargé de nous conduire jusqu'à la maison de ses parents où nous devions récupérer la voiture pour le trajet jusqu'à Deauville.

 

Je m'attendais déjà à une petite conversation mondaine du meilleur ton (Ca va, pas trop fatigué de ta semaine ? / Non mais ça fait du bien d'être en week-end / Tu m'étonnes Jean-Paul !), quand je l'ai vu tout à coup sortir son Le Point de son cartable (Tiens, il va caler sa valise avec ?) avant de se plonger dans sa lecture.

 

Là, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si, par hasard, ma présence ne l'ennuyait pas...

 

Et puis je me suis tout à coup rappelé, d'une, que personne ne s'ennuie jamais en ma compagnie, et de deux, que vu qu'il m'avait invitée, c'était juste impossible. 

 

J'ai eu confirmation de son intérêt pour l'être humain que je suis lorsque, un quart d'heure plus tard, après avoir sorti son paquet de M&M's, il m'a demandé tout en m'en proposant : 

 

Et toi, sinon, le travail, ça va bien ? 

 

Evidemment, je m'étais déjà presque endormie en regardant le magnifique paysage de HLM délabrées qui s'offrait à moi (encore une chance que j'aie été près de la fenêtre), et, en m'entendant ainsi interpellée, j'ai violemment sursauté, manquant à peu de choses de me cogner à la fenêtre. J'étais prête à me jeter sur la sonnette d'alarme tout en composant le 17 sur mon téléphone portable d'une main, lorsque j'ai réalisé que ce n'était que Florian qui me posait une question. 

 

Euh... oui... mon travail, tout va bien... En ce moment je... ai-je commencé à bafouiller en essayant péniblement de retrouver mes esprits. 

 

Ah, excuse-moi, texto d'Aurélie qui nous attend à la maison, je lui réponds ! m'a-t-il lancé sans attendre la fin de mon brillant exposé. 

 

Et heureusement, une fois qu'il a eu fini de répondre au texto d'Aurélie, Florian avait déjà totalement oublié qu'il venait de me poser une question, m'évitant élégamment de patiner davantage sur ma situation professionnelle. 

 

Eteignant son téléphone, il a rouvert son magazine pour entamer la lecture d'un article apparemment assez exaltant consacré aux demeures de charme de Saint Tropez.

 

Mais n'allez pas croire pour autant qu'il ne s'est pas donné la peine, par la suite, de renouer le dialogue avec moi du restant du trajet en RER, non, ce serait une grave erreur !

 

A peine quelques minutes plus tard, Florian m'a montré les photos des villas photographiées et m'a demandé laquelle des deux piscines je préférais.

 

Piscine.jpg

Ecoute Florian, celle-là me paraît très bien...

 

A suivre...

lundi 9 septembre 2013

Les inégalités commencent à la porte des toilettes

 

Chaque année c'est pareil.

 

On part en vacances.

 

On roule.

 

On roule.

 

On roule encore.

 

Et puis on s'arrête sur une aire d'autoroute.

 

C'est qu'en quelques heures, la nature, imperturbable (même en voyage), a fait son oeuvre.

 

Vous devez aller aux toilettes, là, tout de suite, sinon vous ne répondez plus de l'état de votre siège ni de l'environnement odorant de l'habitacle.

 

Soit.

 

A peine sorti de la voiture, vous courez encore plus vite qu'un sportif dopé (enfin, disons, un sportif) direction les lieux appropriés, histoire de remettre le compteur à zéro avant d'entamer la suite du voyage.

 

Là, deux issues sont possibles.

 

  • Vous êtes un homme.

 

Grande vue dégagée vers les toilettes masculines, aucun obstacle au radar.

 

Vous voilà de retour à la voiture moins de deux minutes trente plus tard.

 

  • Vous êtes une femme.

 

Queue monstrueuse de 35 personnes devant les toilettes féminines, vous piétinez sur place pliée en deux en espérant vous retenir suffisamment longtemps pour ne pas donner du travail supplémentaire au personnel d'entretien. Lorsqu'enfin vous apercevez les cabines, vous êtes au bord de l'implosion, à sautiller frénétiquement les jambes serrées-croisées l'une contre l'autre.

 

Vous voilà de retour à la voiture vingt cinq minutes plus tard.

 

Lorsqu'on me demande Ginger, tes vacances, c'était bien ? (oui, nous sommes en septembre mais certaines personnes n'ont pas encore tourné la page), je dissimule consciencieusement cet épisode douloureux de mon voyage.

 

Je garde tout pour moi : l'attente sans fin, l'angoisse de l'échec, les regards ironiques et condescendants jetés par nombre d'hommes pensant tirer une réelle supériorité de l'absence de file d'attente devant leurs toilettes (mais si).

 

Je me concentre sur le soleil, les ballades, la piscine, les cocktails en terrasse...

 

Mais bon sang, les personnes des sociétés d'autoroute, ça vous gênerait de rajouter une quinzaine de cabines dans les toilettes femmes et d'en enlever une dizaine aux hommes ?

 

Ca vous fait rire de nous voir attendre comme ça ?

 

Non, parce que, sinon, faites-nous au moins une ristourne sur les péages pour nous dédommager.

 

Ou plutôt, tiens, donnez-nous carrément la gratuité comme en discothèque (jusqu'à 22h).

 

Ca compensera toujours un peu !

 

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Mes compagnes de galère lors de mon ultime pause sur l'autoroute...

jeudi 5 septembre 2013

La ponctualité, pour quoi faire ?

 

Comme vous le savez ce blog a été suspendu pendant un bon petit mois.

 

Non pas parce que j'aurais eu la méprisable ambition de vouloir prendre des vacances en sacrifiant tout embryon de vie intellectuelle au profit d'un honteux lézardage au bord de la piscine, mais simplement parce qu'il est important, pour la qualité d'un blog, qu'il connaisse des périodes de jachère.

 

C'est le même principe que pour un champ de maïs : on laisse un petit moment la terre en repos, et hop, les épis sont plus grands et plus beaux la saison d'après (surtout dans les champs Monsanto).

 

Appliqué à un blog, cela dynamise la police d'écriture, améliore le rendu des photos et augmente la résiliance des paragraphes.

 

C'est en tout cas ce qu'on m'a raconté.

 

Mais évidemment, l'ennui c'est que, si avant de mettre votre blog en jachère, vous n'aviez pas répondu à tous les commentaires laissés par vos chers lecteurs, eh bien, au moment de le réactiver, vous vous retrouvez Gros Jean comme devant à ne plus trop savoir quoi faire...

 

Devez-vous tout de même y répondre, parce que, oui, vous aimez les commentaires, et même TOUS les commentaires (les drôles, les tristes, les gentils, les décalés, les fantaisistes, les normaux, les longs, les courts, les avec beaucoup de points d'exclamation, les sans point d'exclamation...) ?

 

Ou devez-vous au contraire vous abstenir, parce que à quoi ça rime de répondre plus d'un mois après, quand tout les auteurs des commentaires ont oublié non seulement de quoi parlait l'article commenté mais également le contenu de leurs commentaires ?

 

J'ai regardé dans le Guide des usages du monde des blogueurs de Nadine de Rothschild pour me faire une idée, mais je n'ai rien trouvé sur le sujet.

 

Apparemment, Nadine a considéré qu'il n'était pas possible de dégager une règle générale, que la solution était strictement personnelle à chaque individu. 

 

Et comme j'ai réalisé que, dans la vie, je faisais déjà beaucoup de choses qui ne riment à rien (manger des Cocopops devant la télévision, regarder si j'ai de nouveaux messages quand je sais très bien que non, poser des questions dont je connais déjà la réponse), je me suis dit que finalement, une de plus ou de moins, ne changerait pas grand chose.

 

Et puis, de toutes façons, je suis convenue avec moi-même que j'aime bien trop les commentaires pour m'abstenir d'y répondre.

 

Alors, pour ceux qui auraient commenté l'un de mes précédents articles, il y a sans doute très très longtemps, ne soyez pas trop surpris si vous recevez une réponse seulement maintenant...

 

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Photographie d'un blog en jachère.

lundi 2 septembre 2013

Ouf, les vacances c'est fini !

 

Ca y est, c'est la rentrée.

 

Les blogueurs ont récupéré leur wifi et leurs ordinateurs.

 

Ils ont rangé leur crème solaire et achevé leurs parties de pétanque.

 

Ils peuvent enfin reprendre le cours normal de leur vie et revenir aux choses sérieuses maintenant que la nuit tombe juste au moment où commence les journal de Claire Chazal

 

Les choses paraissent d'une simplicité enfantine présentées comme ça.

 

Oui, mais je sais bien, au fond, qu'une question vous taraude l'esprit.

 

Un peu comme pour feu Jacques Vergès, vous vous demandez mais où était donc passée Ginger pendant 9 ans pendant tout le mois d'août ?

 

C'est vrai que, lorsqu'on est un bon blogueur, attentionné et soucieux de ses lecteurs, avant de se volatiliser pour un ou deux mois l'été, on se doit de faire une annonce en bonne et due forme, dans un style friendly décomplexé assumé qui donne à peu près ça :

 

Bonjour les gens, aujourd'hui je pars de mon chez moi pour aller ailleurs où en principe il fait plus beau et où je ne bloguerai pas vu que c'est les vacances (car bloguer est un vrai travail et je n'en peux plus).

Je vous dis à mon retour et en attendant bronzez bien et ne vous faites pas piquer par trop de méduses !!!

^^

 

Et en ce qui me concerne, justement, je n'ai publié aucun message de ce type avant de m'éclipser tout le mois d'août.

 

Pourquoi ? Parce que je n'étais pas en vacances ?

 

Eh bien pourtant, si, j'étais bien en vacances – tout au moins si l'on admet que faire ses courses dans un Carrefour city reste compatible avec des vacances.

 

C'est simplement que je n'aime pas les au revoir.

 

Je trouve qu'ils ont un côté bien trop pathétique pour être supportables.

 

Ils sont pour moi indissociables de l'interrogation fondamentale que nous avons tous à affronter lorsqu'une personne part quelques temps loin de nous : Nous reverrons-nous ?

 

Tant de choses peuvent arriver en un mois, et surtout en un mois d'août - intoxication au pastis, accident d'ouverture d'huîtres, brûlures de barbecue, indigestion de tomates-mozzarella, etc. - que des annonces de ce type ne manquent pas de faire naître en moi toute une foule d'idées noires qui m'empêchent bien souvent de dormir au delà de 11h (du matin) (très dommage en vacances).

 

C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'épargner à mes lecteurs l'angoisse qu'une telle annonce n'aurait pas manqué de susciter chez les plus sensibles d'entre eux, en m'abstenant purement et simplement d'évoquer mon départ pour de lointaines contrées exotiques nommées les Hautes Alpes.

 

Je ne veux pas me tresser des couronnes de laurier (je laisse en général ce soin à d'autres), mais c'est vrai, je suis une blogueuse pleine de délicatesse... 

 

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Allez, bisous ! 

mercredi 31 juillet 2013

World war Z... ou comment voir des zombies partout


Vous vous souvenez peut-être que j'avais publié un article, il y a peu, dans lequel je déclarais haut et fort que j'avais dit oui pour un film de zombies (pour le voir, pas pour jouer dedans).

 

Je comptais évidemment sur un phénomène d'oubli collectif, à la faveur de sujets autrement plus superficiels mais souvent sources d'angoisse pour les gens (la canicule, la chaleur, les orages...), pour que personne ne se souvienne de ce que j'avais écrit là.

 

Et puis, Pup, sans doute moins angoissée que la moyenne des gens (les gens...) - ou peut-être juste un peu plus retorse qu'eux à l'égard de la pauvre Ginger - s'est souvenue de mes grandes déclarations bloguesques, m'a laissé le temps d'aller voir le film, et m'a ensuite demandé :



Au fait, Ginger, qu'as-tu pensé de "World War Z" ?



Evidemment, il a fallu que je me rende au Gaumont le plus proche en urgence, et comme ils ne donnent plus de séances le matin (pourtant, avec le boom du chômage, c'est plutôt une plage horaire pleine d'avenir), que je fracture l'une des portes du cinéma, que je tourne moi-même la bobine des images (comment ça la bobine c'est fini ?) en enclenchant au bon moment la cassette audio dialogues et musique (attention la synchronisation), tout ça en regardant attentivement l'écran de façon à être ensuite capable de raconter quelque chose sur le film.

 


Ca n'était franchement pas une opération facile - peut-être même plus dur que la fois où j'ai dû tenter de mémoriser un madison à 3 heures du matin lors des 18 ans de mon amie Alix - mais je peux vous l'annoncer fièrement : Oui, j'ai vu un film de zombies.  



Et je peux même ajouter, ce afin de me faire bien voir de tous les geeks de la terre : Et j'ai bien apprécié.



Pour que tout mes lecteurs soient bien au courant du sujet, je vais très généreusement amputer mon existence de quelques précieuses secondes de ma vie de façon à opérer un bref retour sur l'histoire.

 


Un beau jour des personnes à l'allure un peu bizarre (gestes saccadés, regard fixe, yeux avec une couche de blanc opaque dessus, plein de méchants TOC tout moche) se mettent à adopter des comportements curieux et assez peu sociables (bonds frénétiques de 15 mètres en 15 mètres pour aller mordre tout humain se trouvant dans un rayon de 3 mètres) et convainquent plein de gens de devenir comme eux (en y réfléchissant bien, toutes les personnes mordues dans le fameux rayon de 3 mètres).



S'ensuit une monstrueuse pagaille, et pas seulement à Philadelphie, mais dans le monde entier, vu que, qu'on le veuille ou non, on est à l'heure de la mondialisation, avec ses bons et ses moins bons côtés.



Dans toute cette actualité mouvementée, on retrouve - ô surprise - Brad Pitt en Monsieur tout le monde mais quand même un peu au-dessus de la moyenne, avec une femme plutôt pas mal chouette pour la femme de Monsieur tout le monde, deux petites filles dont l'une est asthmatique (il faut toujours un petit asthmatique dans un bon film catastrophe, c'est comme ça), et des pancakes qu'il fait cuire le matin pour toute la famille parce que, justement, il aime vraiment beaucoup sa famille.

 


Et quand tous ces zombies apparaissent, devinez qui contacte l'armée américaine ?!

 


Eh bien ce bon vieux Brad, ex-opérationnel de l'ONU où il a laissé le souvenir d'un vrai Terminator (pour synthétiser, parce que je n'ai pas retenu le nom de toutes ses interventions).



Au début, l'armée fait semblant qu'elle le recueille avec sa famille juste parce qu'il est gentil, mais rapidement on réalise l'arnaque qui sent méchamment le pétrole.

 

"Écoute Brad, on aimerait bien que tu te rendes un peu utile là, alors au lieu de te tourner les pouces sur ta couchette du porte-avion militaire sur lequel on t'a recueilli avec femme et enfants, tu vas partir accompagner le Professeur Trucbidul identifier le virus en milieu un petit peu hostile zombiquement parlant, et nous, en échange, tant que tu ne te fais pas tuer, on ne renvoie pas ta famille là-bas".



Hésitations dilemmiques de Brad qui n'avait apparemment pas prévu de mourir avant une bonne cinquantaine d'années, mais qui, finalement, se laisse convaincre (il aime vraiment beaucoup sa famille).

 

 

Le seul petit imprévu, c'est qu'à peine un pied posé en Corée du Nord, le Professeur Trucmuche loupe la marche de l'avion et se tue...

 


Du coup, Brad n'a plus que ses muscles et sa tête pour poursuivre l'enquete d'Israël à l'Ecosse, nous neutraliser toute cette foule de morts-vivants un peu trop vivants pour être tout à fait morts.

 


Quoi dire ?

 


Deux heures de film et je ne me suis pas ennuyée une seconde : ça court, ça vole un camping-car, ça se fabrique des armes, ça balance des grenades dans un avion en plein vol, ça cherche, ça coupe un bras, ça change de lieu, ça échappe aux zombies...

 


Rythmé et efficace.



J'ajouterais qu'au cours de la séance, je n'ai même pas redouté de mourir terrassée par une crise cardiaque après avoir sursauté une bonne centaine de fois à chaque porte qui s'ouvre en grinçant.

 


Confortable. 

 


Et en même temps, j'ai bien apprécié la tension permanente qui vient efficacement détourner votre attention de toute ces minuscules préoccupations qui vous pourrissent le quotidien (Qui suis-je ? D'ou viens-je ? Ou vais-je vacancer ?).

 

Sain. 

 


Enfin, au lieu de prendre le spectateur pour un énorme pigeon comme souvent dans ce genre de films (La guerre des mondes, Je suis une légende), la fin du film ne manque pas d'inventivité.

 


Pas de deus ex machina qui sort de je ne sais où du genre : Oh, les zombies meurent un a un alors qu'on n'a rien fait pour, formidable ! (Variante : Oh, un scientifique a trouvé un patch, super !)

 


Bref, vous l'aurez compris, un film equilibré et bien dans ses baskets, pour des spectateurs équlibrés et bien dans leurs baskets. 

 


Bien sûr, l'ennui c'est que quand vous sortez de là, vous développez une hyper sensibilité aux zombies...

 


J'en vois des tonnes un peu partout autour de moi maintenant.

 


En ce moment, évidemment, ils ne sont pas au top du zombiisme : ils se contentent de quelques gestes bizarres par-ci par-là, sans se ruer encore sur le commun des mortels dans une attitude prosélyte.

 


Mais méfiez-vous, je crois qu'ils attendent paisiblement leur heure, un peu comme au début du film...

 


Si jamais vous croisez quelqu'un qui ressemble à ça, dans le doute, changez de trottoir.

 

 

Croyez-moi, ça vaut infiniment mieux ! 

 

 

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Bernie, quand tu auras une seconde, tu pourras passer nous la récupérer, please ?


mercredi 17 juillet 2013

Audrey Pulvar, rassure-moi, tu t'es perdue ?


Audrey, cela fait quelques temps déjà que je n'ai pas parlé de toi dans ce blog.

Souviens-toi, la dernière fois, c'était lorsque tu avais dit quelque chose de pas sympa-sympa à l'égard de Montebourg qui t'avait pourtant été si cher à une certaine époque que tu te pavanais telle un paon qui fait la roue à ses côtés sur tous les plateaux de télévision de la TNT et d'ailleurs.

Cela fait bien 2 mois déjà, et sans nouvelle particulière de toi, je m'étais dit que tu avais fini par disparaître dans un honnête anonymat.

Et puis, et puis...

Il y a quelques jours, je me rends sur l'un des 30 sites d'actualités que je consulte quotidiennement pour faire semblant d'avoir une pause lorsque j'en ai assez de m'être occupée d'un dossier plus de 20 minutes d'affilée (un record).

Et là, devinez ce qui me tombe sous les yeux ?

La nouvelle de l'inauguration de la boutique éphémère de pâtisseries de Zahia, professionnelle de talent (et apparemment pas que dans le domaine culinaire), parvenue à la notoriété après avoir travaillé pour les plus prestigieuses personnalités du monde footballistique notamment.

"La femme est une pâtisserie",
aurait-elle indiqué, vêtue d'une petite tenue transparente à paillettes pour l'occasion.

Sans vouloir donner dans la contradiction systématique, je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette déclaration un brin réductrice à mon goût.

Je trouve la comparaison d'une femme avec une une jolie voiture, du genre 911 Carrera 4S ou audi A5 (décapotable bien sûr), mille fois plus pertinente.

 

Mais nous nous éloignons du sujet de cet article.

 

Pour entendre de telles inepties, devinez qui s'était déplacée ?

 

Je vous le donne en mille : Audrey Pulvar.

 

Oui, vous avez bien compris.

 

Audrey Pulvar.

 

Celle-là même qui se définit comme "féministe, prosélyte et engagée" et qui n'hésite pas à mener un combat d'avant-garde contre l'élection de Miss France parce que :

 

"Je ne trouve pas ça que ce soit effectivement épanouissant pour l'image de la femme, mais si certaines personnes y trouvent leur compte...".

 

Miss France / Zahia...

 

La femme est une pâtisserie...  

 

Audrey, tu te teins les cheveux ou bien tu es blonde à l'intérieur ?

 

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Une chose est sûre, pour la coiffure comme pour le tee-shirt, on repassera...

lundi 15 juillet 2013

Non, la publicité ne sert pas seulement à rien

 

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ces activistes anti-publicité, ces terroristes de la société de consommation.


Oui, je parle de ces individus qui sont prêts à museler sans vergogne la fine fleur des services marketing du CAC 40, tout ça au nom d'un idéal bizarre d'un monde décomplexé où toi + moi + tous ceux qui sont seuls auraient le droit d'acheter des choses de n'importe quelle marque sans automatiquement passer pour le fruit sec de leur génération. 


Aperçu du potentiel de la situation en 2 exemples : 


- exemple n° 1 : je suis à mon cours de golf et je sors sans rougir mon téléphone portable Leader Price pour enregistrer le numéro de mon voisin dont la Ferrari est garée pas loin,


- exemple n° 2 : je ne me force plus à acheter du papier toilette Moltonel de peur de croiser mon patron à la caisse et qu'il me juge sur la qualité de ce produit, je prends du Boubidou bien rêche à 0,10 centimes d'euro le rouleau, et puis voilà. 


Tout ça part d'une belle intention, certes - laisser un peu d'espace à autre chose que l'achat de masse (oui mais alors quoi ?!) - mais je ne suis pas pour autant totalement convaincue. 


Les publicités ne servent pas qu'à repérer LE produit en promotion, à se rendre dans LE supermarché qui figure sur la liste, et à passer à LA caisse où il y a le moins de monde avec tout une foule de trucs plein tarif parfaitement inutiles et superflus en prime.


Penser le contraire, ce serait oublier un peu vite que les publicités servent aussi à caler des meubles, à éviter que les chaussures ne se déforment après la pluie, à emballer la vaisselle fragile, à découper les 3 articles de toute notre vie sur lesquels on apparaît en photo...


... et qu'elles peuvent aussi parfaitement servir de bloc-note pour peu qu'elles ne soient pas imprimées sur un fond trop foncé. 


Tenez, ce matin, le mannequin du nouveau parfum Giorgio Armani m'a été très utile pour garder une trace de mon rendez-vous. 


Une peau lisse et éclatante vraiment parfaite pour me souvenir de ce que je dois faire le 8 août prochain. 


Faites-moi juste penser à ne pas en faire le fond de ma prochaine poubelle...

 

 

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