lundi 25 novembre 2013

I have a dream


L'autre jour, comme il m'arrive souvent de le faire lorsque je ne sais pas comment occuper ma journée, je me balladais dans ma cuisine.


Dans ma cuisine, ou peut-être devrais-je dire le long des trois mètres que mesure le coin de mon studio qui fait office de cuisine.

 

Tiens, et si j'allais m'aérer le cerveau en contemplant un peu ma magnifique hotte de cuisson gris métallique recouverte de poussière, et, pendant que j'y suis, pourquoi ne pas me changer les idées en admirant l'inox recouvert de vaisselle sale de mon évier (en plus j'arriverai peut-être à identifier mon arrivée d'eau, ça pourra me sauver la vie lors de la prochaine fuite).

 

Lorsque, tout à coup, mon regard tombe sur l'extrémité droite de mon coin cuisine.

 

Et là, que vois-je ?

 

Non, pas une énorme mygale ni un boa constricteur qui se serait échappé de l'appartement d'un de mes voisins nostalgique de son safari au Kenya de l'été dernier.

 

Simplement, qu'au dessus de mon frigidaire whirlpool (sans compartiment de congélation pour un effet plus authentique), se trouve un vieux congélateur.


Non, pas possible !


Mon coeur s'emballe, la tête me tourne, j'ai les mains moites... 

 

Moi qui ai cru pendant si longtemps que je ne disposais d'aucun emplacement où caser cette précieuse chambre froide qui sauve encore aujourd'hui d'une famine certaine tant d'étudiants, de célibataires et même de personnes mariées, voilà qui m'ouvre des perspectives enivrantes ! 


Vous imaginez bien, je vais enfin pouvoir rattraper des années de privation surgelistiques...


Combler le petit creux de 10h par une quiche lorraine à réchauffer en deux minutes, avaler des frites sans même avoir besoin d'aller chez Mac Donald's et m'enfiler des mars glacés quand bon me semblera, tout cela va devenir un jeu d'enfant !

 
A moi, dorénavant, la réserve de pizzas surgelées pour contrer tout cas d'arrivée inopinée de parasites amicaux en rade de denrées alimentaires pour la soirée, à moi aussi les boules de glace pécan-vanille pour agrémenter mes excellents brownies et en faire d'excellentissimes brownies, à moi les délicieux plats congelés que maman me donnera à emporter chez moi chaque dimanche soir (comment ça maman n'est pas d'accord ?!) ! 

Bref, à moi la réussite parfaite qui achèvera de rendre jaloux tous les Louis XIV et les Napoléons de la Terre (dont vous savez tous, brillants historiens que vous êtes, qu'ils n'avaient pas de congélateur).


Pleine d'enthousiasme, je commence donc à échaffauder tout un plan d'action pour aller dévaliser le Picard le plus proche (il ferme à 20h30, je suis dans les temps), et faire signe à deux ou trois amis triés sur le volet comme particulièrement dignes de fêter au champagne la découverte de mon congélateur (des gens sensibles). 


Malheureusement, tous les projets, et même les plus ambitieux, n'aboutissent pas toujours, la vie le prouve trop souvent...


Le mien a stoppé net avec la sonnerie de mon réveil à 7h30.

C'est à ce moment précis que j'ai réalisé que depuis près de trois ans que j'habite mon studio, au-dessus du frigidaire, ce n'est pas un vieux congélateur que l'on trouve, mais un vieux four. 


Celui dans lequel je fais cuire les pizzas surgelées que je ne peux pas mettre au congélateur.


Tant pis. 


Ou plutôt tant mieux. 


En l'absence de mars glacés et de glace vanille-noix de pécan, je suis à peu près sûre de conserver une alimentation saine.

 

Et ce n'est pas parce que demain, j'organise une soirée vins & fromages que ce n'est pas vrai. 


La preuve : j'ai acheté des tomates cerises. 

 

Reveil2.jpg

Le briseur de rêves...

mardi 12 novembre 2013

On m'a dit...

 

On m'a dit que la dernière photo que j'ai utilisée pour mon dernier article - oui, c'est ça, celui qui remonte à 3 semaines, on a le droit d'être blogueur et d'avoir une vie quand même - était macabre. 

 

Oui, macabre, rien de plus, rien de moins. 

 

Souvenez-vous, il s'agissait de la radiographie d'un pied qui présentait une excroissance très appréciable au niveau du talon, signe d'un renouveau sans précédent dans la longue marche de l'évolution qui mena successivement nos familles du minéral (arrière-grand-papa), au végétal (grand-papa) à l'animal (papa) et enfin à l'Homme que je suis (tout en étant une femme, la nature est complexe).

 

Pied

 

Je ne vois pas trop ce que cela a de macabre puisque morts ou pas, nous avons tous un squelette que nous trimballons un peu partout avec nous. 

 

Moi, par exemple, j'emmène le mien partout, dans le métro, à la mer, à la fête foraine, en week-end avec des amis...  rien ne nous fait peur !  

 

Mais toujours est-il qu'il n'est pas bon de trop négliger la vox populi quand on est blogueur, du moins si l'on ne veut pas voir son blogrank descendre à toute allure une pente vertigineuse qui vous emmène droit vers le zéro et si l'on ne veut pas devenir par la même occasion le rebut de la blogosphère (Oui, c'est ça, Ginger, celle qui a mis une photo des os d'un pied, BOUHHHHH !!!). 

 

Alors comme on m'a suggéré une autre idée d'illustration "à la fois fraîche et sympatoche", je m'exécute. 

 

pied-bebe.jpeg

louboutin

Notez qu'on aurait pu tout aussi bien intituler l'article "Synthèse exhaustive de la vie d'une femme" ou encore "Les boutiques Louboutin, plaque tournante des instruments de torture modernes".

 

C'est dommage, il était si mignon ce petit pied...