lundi 10 septembre 2012

Ce qu'il y a de pénible dans les vacances...

... c'est le retour. 

 

Et, malheureusement, c'est quelque chose de plutôt inévitable dans les vacances.

 

Il est assez rare, en effet, qu'un volcan islandais se décide à enfumer la moitié du globe précisément pendant votre séjour de rêve aux Baléares, vous autorisant à téléphoner à votre patron pour lui annoncer en toute sérénité que, désolé, mais il faudra que vous appreniez à vous débrouiller tout seul quelques jours encore, voire même un peu plus, tout dépend de ce petit farceur d'Eyfafjöll.

 

On ne peut pas vraiment compter dessus, et puis, même, ces histoires de volcans islandais, ça n'a jamais qu'un temps ! 

 

Il arrive toujours un moment - en général vers la fin du mois d'août - où vous vous retrouvez devant la porte de chez vous, bien crasseux et bien fatigué par le voyage, encore en pleine digestion du jambon braisé-frites du self de l'autoroute, luttant pour ne pas vous laisser emporter par le poids de la quinzaine de bagages qui vous scie la main gauche (mais quelle idée aussi d'avoir emporté 8 paréos), pendant que, de la main droite, vous cherchez péniblement dans votre sac à main où peut bien se cacher cette maudite clef. 

 

Une fois que, ça y est, vous avez enfin réussi à la trouver, vous ouvrez la porte, et là, l'odeur de renfermé qui se dégage instantanément de votre logement achève de vous faire basculer dans un état dépressif aigu... 

 

Vous n'avez plus que la force de lâcher vos trois tonnes de bagages dans l'entrée (non, vraiment, 8 paréos, c'était trop), avant de ramper jusqu'au canapé le plus proche pour vous y écrouler comme une masse (tout ça dans l'obscurité la plus totale puisqu'avant de partir - du temps où vous étiez encore heureux - vous aviez pris soin de baisser tous les stores pour éviter de retrouver en prime votre habitation ravagée par une tempête). 

 

Le temesta et le tranxene pourront bien attendre un peu ! 

 

C'est pour éviter ce genre de situations ô combien douloureuses, qui vous feraient presque définitivement renoncer à profiter de vos congés, que, depuis quelques temps, avant tout départ en vacances, je travaille d'arrache-pied mon retour.

 

Après avoir compris qu'il était préférable de laisser son appartement propre et en ordre pour éviter d'avoir l'impression désagréable de passer sans transition d'un quatre étoiles à une déchetterie, et après avoir eu l'ingénieuse idée de laisser des boissons fraîches dans le frigidaire pour pouvoir se désaltérer autrement qu'en buvant l'eau croupie du fond de la carafe, une nouvelle idée m'est venue cette année : 

se laisser un mot de bienvenu à soi-même.

 

Bien sûr, je vois déjà quelques esprits chagrins se dire que ça, c'est vraiment une idée à la Ginger, aussi ridicule qu'absurde, vu que personne ne peut se dédoubler pour s'autosouhaiter un bon retour. 

 

Mais, d'une part, c'est oublier un peu vite que personne n'a jamais prouvé qu'on ne pouvait pas se dédoubler. 

 

Et, d'autre part, c'est témoigner de la plus totale incompréhension quant à l'incidence du facteur temps sur la substance de l'être humain.

 

Le MOI de la veille des vacances est nécessairement distinct du MOI du retour des vacances, puisque le vécu plus important accumulé par ce second MOI a suffi à faire de lui quelqu'un à jamais différent de ce premier MOI. 

 

En tout cas, en ce qui me concerne, sans la délicate attention de mon MOI de la veille des vacances, Dieu sait dans quel état se trouverait aujourd'hui mon MOI du retour des vacances !

 

mot-1.jpg 

Le mot laissé par la Ginger ante-vacances.

 

mot-2.jpg

Le mot complété par la Ginger post-vacances. 

5 commentaires:

  1. Tu en laisses un au travail, sur ton bureau ?

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  2. Excellent, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Très bonne variante de "aide-toi, le ciel t'aidera". Je retiens !

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  3. Voilà une idée qu'elle est bonne !

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  4. Ton inspiration est volcanique Ginger !

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  5. C'est une réponse prohibée en fait, c'est pour ça !

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