jeudi 20 juin 2013

Au secours !!!

Lorsqu'on a 3 ans, on ne sait pas ce qu'on sera à 10. 


Lorsqu'on a 10 ans, on se sait pas ce qu'on sera à 16. 

 

Lorsqu'on a 16 ans, on ne sait pas ce qu'on sera à 25.

 

Lorsqu'on a 25 ans, on ne sait pas ce qu'on sera à 42.

 

Et lorsqu'on a 42 ans, on ne sait pas ce qu'on sera à 83.

 

Voilà, je pense que, grosso modo (et même si j'ai sauté quelques vagues étapes intermédiaires, mais que voulez-vous, avec les années, le temps s'accélère), vous avez à peu près saisi le concept :

 

On ne se connaît jamais suffisamment bien pour savoir ce qu'on va donner plus tard. 

 

Mais n'allez pas croire qu'il n'y ait qu'avec l'âge que ce constat fonctionne (lecture verticale). 

 

Vous pouvez aussi en mesurer toute l'acuité en le mettant en perspective, indépendamment de votre degré de sénilité personnel, avec des évènements auxquels la vie - cette facétieuse amie ! - ne vous a pas encore confronté (lecture horizontale). 


Exemple : si le psychopathe cannibale que je croise tard le soir dans une rue quasi déserte, me trouvant à peu près à son goût (miam), se met à me courser et que je me retrouve finalement acculée dans une impasse, comment vais-je réagir ?


Option A : je suis tétanisée et je m'en remets à son sens de l'initiative pour décider de la suite / de l'issue de ma vie. 


Option B : je bluffe en lui disant que de toutes façons, Spiderman va venir me sauver et qu'il n'a pas intérêt à être trop douillet.


Option C : sous le coup d'une bonne montée d'adrénaline, je me transforme en Mr Hyde et, sans attendre Spiderman, la petite impasse se mue en une véritable scène de boucherie. 


Option D : je me réveille en sursaut, ouf, c'était un rêve. 

 

Conclusion : impossible de savoir par avance vu que ça n'est pas encore arrivé (mais petite préférence quand même pour l'option D, me concernant). 


Vous l'aurez remarqué, j'ai pris volontairement un exemple un peu choquant pour être bien sûre que tout le monde suive, mais on peut faire ce même constat dans un registre plus soft. 


Prenez quelqu'un qui n'a pas encore d'enfant. 


Peut-il savoir ce que fera de lui, exactement, le fait de devenir parent ? 


Sans doute a-t-il quelques pistes de réflexion sur le sujet (j'ai fait 2 baby-sittings dans ma vie et je ne suis pas devenu dépressif pour autant / j'aime bien courir jusqu'à la barrière avec mes neveux 1 fois dans l'année / si jamais on me demandait de changer la couche de l'un d'entre eux, je pense que je pourrais y arriver), mais rien de bien défini pour autant. 


Et c'est là où la situation a quelque chose d'angoissant. 


Vous pouvez en effet vous demander, des heures durant, si, une fois né votre premier enfant, vous ne deviendrez pas, vous aussi, comme votre camarade de faculté Tiphaine, une maman avec des tas de témoignages passionnants, drôles, brillants, à délivrer sur Facebook ou ailleurs, dans le registre très prisé de La puériculture pour les nuls.

 

Image-1.png

 

Pas moyen de savoir à l'avance, la vie c'est un peu comme une roulette russe géante...


7 commentaires:

  1. La première fois que j'ai fait un baby sitting, j'avais 31 ans : c'était pour la naissance de mon fils. Même pas peur !

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  2. Voilà, maintenant que j'ai lu ce texte passionnant, je vais plus pouvoir écrire une ligne sur le quotidien de mes enfants. Complexante, ton amie.

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  3. Et tu lis des trucs comme ça ? Vraiment tu me déçois...

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  4. Mais peut-être Tiphaine avait su de tout temps qu'elle serait une mère attentionnée ?

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  5. Ouh la la ça fait peur. La mère, mais aussi la fille : un bébé à barbichette qui fait des crachats avec le regard dans le vague, franchement, je comprends que la mère s'inquiète.

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  6. Je trouve que ton billet est intitulé fort à propos.

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  7. La parentalité est en fait un long calvaire que l'on ne quitte que pour entamer une longue décrépitude. Mais c'est aussi beaucoup de bonheur. 

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