mardi 18 mars 2014

Paye ton printemps

 
Vous vous souvenez (ou peut être non, pas du tout), il y a une semaine je chantais un grand hymne a l'arrivée du printemps, des oiseaux et des terrasses de café, lunettes de soleil - avec antivol - à l'appui.
 
J'étais tellement contente de tout ce débarquement de chaleur et de vitamine D, que si l'on avait organisé un marathon burger size de 56km avec à la clef un parasol et un tube de crème solaire à gagner, j'y aurais sans doute participé.
 
Oui mais ça, c'était il y a une semaine !
 
La Seine a bien coulé sous les ponts depuis.
 
Non pas que la météo ait radicalement changé.
 
Il fait toujours aussi beau, presque aussi doux et même - paraît-il - aussi pollué, ce qui offre l'opportunité inestimable de pouvoir faire ses courses gratuitement au franprix d'à côté en autolib.
 
Non, ce qui a changé, en fait, c'est quelque chose de beaucoup plus personnel.
 
Ne cherchez pas du côté de ma coupe de cheveux ou de la couleur de mes ongles : c'est de l'état de mes pieds dont je veux vous parler.
 
Il y a encore dix jours, j'avais au bout de chaque jambe une excroissance bien mignonne, quasi parfaitement régulière, bref très bien sous tous rapports.
 
Et puis le soleil est arrivé, j'ai décidé que les collants appartenaient à un sombre passage de ma vie (l'hiver), j'ai pris la centaine de paires qui se battent chaque jour pour m'accompagner dans mes sorties, et je les ai jetées à la poubelle.
 
Mes jambes nues et moi, après avoir ainsi fait table rase du passé, avons alors opté pour des escarpins vernis couleur taupe, histoire d'accueillir le soleil comme il se devait, avec tenue et ambition.
 
Et comme il faisait très beau - vous l'aurez compris - je me suis consienscieusement balladée toute la journée : quais de la Seine, champ de Mars, quais de la Seine, Invalides, quais de la Seine, Louvre, etc. 
 
Vers le milieu de la promenade, mes pieds commençaient certes à tirailler très légèrement.
 
Mais, que voulez vous, j'ai ma dignité de femme et, plutôt que d'avouer que mon choix de chaussures n'était pas judicieux et de les troquer contre la paire de ballerines que j'avais par prudence emportée dans mon sac (juste au cas où un de mes pieds serait tombé, histoire d'éviter le cloche-pied sur un seul talon), j'ai préféré serrer les dents, afficher sans broncher toute la sérénitude de mon sourire et continuer à marcher comme si de rien n'était.
 
De retour chez moi, en fin de soirée, j'ai pu constater que l'intérieur de mes chaussures, au niveau du talon, avait été par endroits repeint en un beau rouge louboutin qui, dès le lendemain, a viré au marronnasse poubelle.
 
Rien de très gênant me direz-vous, ça ne se voit pas quand je les porte.
 
Mais ce qui l'est plus ce sont les stigmates que j'en conserve aux pieds depuis un peu plus d'une semaine.
 
Il m'a fallu remettre (racheter du coup) des collants pour limiter le frottement, chercher les chaussures ayant le meilleur rapport largeur/non-mochitude, investir tout mon livret A dans de l'albuplast, et j'en passe... 
 
Comme toujours dans la vie, les choses se remettent heureusement tout doucement, petit à petit.
 
Tenez, cela fait maintenant depuis trois jours que je ne boîte plus.
 
Et avec un peu de chance, mes cloques auront totalement disparu pour le retour de l'hiver.
 
J'ai hâte ! 

Confort et élégance, mon repérage pour les soldes d'été est fait !

9 commentaires:

  1. C'est amusant, cette semaine je me souvenais d'une virée à Paris. J'avais des chaussures qui me faisaient souffrir le martyre. J'en ai acheté d'autres, tellement belles et tellement agréables que j'avais l'impression d'entrer dans mes pantoufles. Et qu'arriva-t-il ? Je continuai la journée avec les chaussures-martyr. N'est-ce pas idiot ? Une chose est sûre : ton souvenir te poursuivra 30 ans encore. Au moins.

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  2. J'ai fait comme toi, j'ai enlevé les collants. Mais comme je suis une bouseuse de province, j'ai mis mes vieilles chaussures qui ne craignent pas la boue : même pas mal. Bon rétablissement !

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  3. Ginger j'avais admiré la semaine dernière ton très grand optimisme printanier, avec de nouvelles lunettes de soleil pr accueillir comme il se doit le soleil... sauf que maintenant il faut rajouter l'accessoire très coquet, masque respiratoire mod.aphp... Et là chaussures vernies sans collant pour "Rando GR75" autour des quais de Seine, tu es vraiment une Ginger 'Goudurix'.... Mais félicitations, tu fais partie de celles qui ont osé !!! par contre prends bien soin de tes petits petons parce que bientôt il y aura les talons à bride..... Gr Bises

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  4. Tu pourrais aussi investir dans de beaux petits sabots « croc » en plastique, couleur assortie à tes lunettes de soleil, pour flâner en belle des champs des temps modernes le long des quais de seine.

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  5. Un chien avisé en vaut deux !

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  6. J'ai hâte de te voir arborer ton repérage IRL...

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  7. Faisons fi de la mode, de l'élegance et du glamour et optons pour les tongs !!

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  8. Note toi, dans une prochaine vie, de te réincarner en garçon, on n'est pas confronté à ce type de mésaventure.

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  9. Je n'avais pas osé à cause de l'élastique disgracieux, mais si, toi, tu me donnes ce conseil, alors je l'adopte illico ! Je suis même sûre que les allemandes trouveront ça très classe ! 

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