mardi 21 juin 2011

Herpès labial, mon ami

Il est tellement vilain mon bouton de fièvre, qu’il mérite bien que je lui consacre un article de ce blog.

Ceci dit, quasiment TOUT a été déjà écrit sur le sujet on the web - y compris surdoctissimo, le site que l’on consulte quand on ne sait pas bien quelle maladie on a et que l’on aime se faire des petites frayeurs avec des pathologies très rares et très graves qui se soldent, dans le meilleur des cas, par une douloureuse amputation des deux jambes (avec risque de contracter un staphylocoque doré à la clef, bien évidemment).

Pas question de faire un doublon !, m’a soufflé mon amour propre, et c’est pourquoi j’aborderai aujourd’hui la question de l’herpès labial sous un angle à la fois novateur et avant-gardiste (voire révolutionnaire) :

En quoi les rapports humains sont-ils modifiés par l’irruption d’un bouton de fièvre ?

Carcroyez-le ou pas, l’herpès labial a bel et bien un impact sur les rapports que nous entretenons avec cette étrange personne que l’on nomme parfois notre prochain.

  • D’abord, vous conviendrez que vous avez beau être la plus jolie fille du monde en temps normal, l’apparition d’un bouton de fièvre sur la lèvre vous rend illico aussi séduisante qu’une Marie Curie, une Françoise Sagan, ou peut-être même une Roselyne Bachelot (s’il est vraiment très gros).

  • Ensuite, tout un tas de gens qui, a priori, se fichent pas mal de votre sex appeal (si si, ça peut arriver), se mettront soudainement à vous fuir comme la peste (alors que non, vous n’êtes pas affecté EN PLUS de cette maladie-là, une seule à la fois, merci bien), tout ça parce qu’ils savent qu’un herpès labial c’est TRES CONTAGIEUX et que ça peut même causer des LÉSIONS IRRÉVERSIBLES .

Bref, vous ferez connaissance avec le rejet, l'exclusion, et plus généralement la misère sociale. 

Sauf que, sauf que… si vous avez la chance de côtoyer une personne atteinte d’un bouton de fièvre PILE EN MÊME TEMPS que vous (et pas PILE APRES vous, auquel cas elle se demandera toujours si vous n’êtes pas responsable de ce superbe ornement dermatologique, et vous vouera, dans le doute, une haine éternelle), alors peut-être votre communatué d'infection vous permettra-t-elle de poser les jalons de ce qui deviendra une riche amitié. 

Moi, c’est ce qui m’est arrivé avec ma cobureau.

Depuis nous partageons absolument tout, y compris mon tube d’aciclovir.

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