dimanche 25 septembre 2011

Comment choisir un vin lorsqu'on ne s'y connaît pas...

... et qu'on est invité à une soirée réunissant moult gens qui s'y connaissent vraiment très très bien (ou en tout cas qui font très très bien semblant de s'y connaître) ? 


Vous les avez forcément déjà rencontrées, ces personnes un peu bizarres qui scrutent leur verre d'un air aussi grave et concentré que si le sort de la Terre entière reposait entre leurs mains, et qui se sentent obligées de commenter en termes parfaitement obscurs le breuvage qui leur est servi avant même de le boire.


... Hmm, belle brillance, beaucoup de personnalité...

... Hmm, grande pureté d'expression...

... Hmm, construction séduisante, équilibre parfait...


Personnellement, cet étalage de connaissances alcooliques oenologiques a le don de me mettre parfaitement mal à l'aise.


Car curieusement, lorsque l'un des convives se lance dans ce petit numéro, au lieu de le regarder d'un air narquois et de rire sous cape de son érudition stérile, je me sens moralement tenue de l'imiter en tous points en examinant à mon tour d'un air suspicieux le contenu de mon verre, alors que c'est à peine si je distingue en temps normal un Cubi d'un Château Margaux...


Mais revenons à l'objet de cet article.


Le pire, c'est encore - et de loin - le moment où seul face aux centaines de bouteilles qui occupent le rayon vins de votre supermarché, vous avez la responsabilité de choisir LA bouteille qui accompagnera le repas. 


Vous ne pouvez plus faire illusion. 


Non seulement c'est sur vous que repose la réussite ou l'échec de la soirée, mais en plus, c'est votre image et votre réputation que vous jouez à travers ce choix. 


Vous ne parvenez évidemment pas à chasser de votre esprit la moue dédaigneuse de Gérard, membre actif d'un club de dégustation de vins depuis bientôt 5 ans, découvrant votre bouteille. 


Dans une telle situation, l'important est de ne pas se laisser paralyser par la peur. Il est impératif de réagir très vite. 


Moi, je m'efforce de conserver mon sang froid, et après avoir repéré les vins situés dans la fourchette de prix correspondant à mon budget provisionnel, je détermine mon choix en fonction des qualités esthétiques de l'étiquette. 


Et là, pour tout vous dire, je privilégie plutôt les grands châteaux entourés de vignes, imprimés en vert sur fond blanc. 


Car vous l'aurez compris, j'ai un sens artistique très développé (j'ai un bac L d'ailleurs). 


Et si Gérard n'est pas content, eh bah tant pis pour lui.

 

Il n'était pas si beau que ça après tout...

2 commentaires:

  1. Bien résumé comment on passe pour des snobinards ! Et de toute façon, il y a des vins très bien à partir de 25€.

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  2. Certes, mais n'est-ce pas plus rapide de lire directement l'étiquette du prix ?!

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