jeudi 10 octobre 2013

Back to the seventies

 

Non, je n'ai pas encore inventé la machine qui nous permettra de remonter jusqu'à ces années chéries où la France s'affichait en gros motifs orange-maronnasses, où elle se balançait au rythme de l'Avvvvvvvvvvvvventura,  c'est la vie que je mène avec toiiiiiii, et où le fin du fin consistait à partir à Petaouchnok élever des moutons avec d'autres idéalistes marxistes désireux eux aussi de bâtir un monde meilleur où l'on vivrait tous nus et épanouis (au passage, merci les gars, vous nous avez bien aidés).

 

C'est dommage, sans doute, parce qu'alors j'aurais pu réaliser au moins l'un de mes deux rêves - voir même les deux : devenir groupie de Cloclo (ou à la rigueur claudette) et me marier avec Joe Dassin (ou Michel Berger, pour le coup ça m'est égal).

 

Je me console en me disant que cela viendra peut-être un jour, qu'il y a peut-être en ce moment un type qui est en train de glisser sur la cuvette de ses toilettes et qui, en se cognant la tête, va avoir une révélation du genre convecteur spatio-temporel.

 

Une chance sur un milliard, oui, mais bon, mais après tout c'est déjà arrivé au moins dans un film, alors...

 

Et puis, au pire, je me dis que je pourrai toujours rejoindre le fan club de feu Claude François (moyenne d'âge des groupies : 53 ans, permanente blonde fadasse et mascara bleu électrique de rigueur) et épouser un homonyme de Joe Dassin (ou, si ça ne se trouve pas, acheter un poisson rouge et l'appeler Joe Dassin, je vivrai au moins avec lui comme ça).

 

Mais bon, comme je suis un peu stoïcienne dans l'âme, je me suis dit qu'en attendant de me résoudre à ces seconds choix, je pouvais toujours investir dans une pièce de vêtement de l'ère pompidolienne.

 

C'est une façon comme une autre de renouer avec cette période et ça tombe très bien puisque maman m'a annoncé le week-end dernier :

 

« Ginger, j'ai repéré une brocante vintage, tu viens, on y va ! »

 

Une brocante vintage, des sets de table à grosses fleurs en crochet, des cendriers sur pied orange, des tabourets tam tam, des seaux à glaçons en forme de pomme vert délavé, mon sang n'a fait qu'un tour, j'ai saisi mon carnet de chèques et j'ai répondu à maman :

 

« COURS MAMAN, ON VA RATER LE PROCHAIN BUS !!! »

 

Et, effectivement, on a raté le prochain bus, mais heureusement, au cours des cinq minutes que cela nous a fait perdre, personne n'avait encore eu la bonne idée d'acheter mon imperméable seventies.

 

Tissu incroyable, coupe magique, couleur parfaite, il ne pouvait aller qu'à moi, et c'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'il a attendu si longtemps – une petite quarantaine d'années quand on y pense – avant d'être porté.

 

Si vous croisez une fille anachronique dans la rue, mais quand même super bien habillée, vous saurez maintenant que vous avez eu la chance incommensurable d'approcher Ginger herself !

  Cendrier sur pied vintage jpg 260 350

Ca ne vous donne pas envie de vous remettre à fumer, vous ?

5 commentaires:

  1. "Rater le prochain bus" : c'est très Seventies.

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  2. Jeanne qui connaît Stéphane et la Belette10 octobre 2013 à 07:52

    Il y a un truc capillaire dans le choix de tes prétendants qui me laisse sans voix.

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  3. Rassure-moi... il n'est pas orange, ton imperméable vintage ?

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  4. Elle t'appelle Ginger ta maman ? Je n'ai pas besoin d'aller voir ces brocantes, mes souvenirs sont encore bien frais, et largement rafraîchis depuis que j'habite ma maison vintage !

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  5. Ou pas, ou pas trop, ou pas du tout, ou un peu. Un peu.

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