lundi 16 février 2015

Eloge du voyage intérieur

S'il y a bien une chose que l'on n'entendra jamais, c'est "Ginger est un globe trotter dans l'âme"...

Certes, à 3 ans je me suis spontanément déguisée "en exploratrice" en m'accessoirisant de trois ou quatre sacs à dos et sacs en bandoulière / thermos de voyage / bob de voyage / lunettes de soleil de voyage / robe de chambre et chaussons de voyage...

J'étais allée me montrer aux parents (sans doute installés dans le canapé à parler de choses très sérieuses) (autour d'un verre d'apéritif, quand même) et ils avaient trouvé ça si mignon - en tout cas maman - qu'ils m'avaient, à ma grande surprise mais aussi à mon grand plaisir, photographiée.

Mais vous savez bien que ce n'est pas parce qu'on se déguise en princesse de contes de fées ou en chevalier de la table ronde, qu'on le devient nécessairement ! 

Autrement, la Terre serait peuplée de diadèmes et d'épées, et moi et mes prétentions d'exploratrice, nous aurions été réduites à chercher la porte magique permettant de fuir au plus vite cette lamentable parodie de monde Disney... 

Bref, tout ça pour dire que Ginger n'a pas vraiment la passion du road trip chevillée au corps!

Peut-être parce qu'elle a très tôt voulu dire "oui" au bonheur en s'inspirant du constat de je ne sais plus quel styliste de renom ou chef de restaurant étoilé, qui a un jour lâché (le fou !) que tout le malheur des hommes, c'est qu'ils ne savent pas rester dans leur chambre (ou un truc du genre).

Peut-être aussi parce qu'elle a toujours pensé au fond d'elle que buller dans son canapé avec un Stylist magazine entre les mains et des vêtements qui sentent bon la lavande du produit lessive, était mille fois plus confortable que passer 15 heures en transit dans un aéroport, avec le sentiment d'être aussi crasseux qu'un pou dans les cheveux (gras) de Bernard Thibault. 

Je sais, certaines personnes me trouveront d'un esprit étriqué à faire peur, d'une absence de curiosité consternante, d'une pauvreté d'esprit affligeante...

Oui mais la vie me donne raison !

Ce matin, en arrivant au bureau, j'ai appris que le père de Béa - une fille que je ne connais pas mais qui travaille dans la même structure que moi - était parti passer un week-end à Londres avec sa deuxième épouse. 

Et qu'à peine le pied posé par terre, il se l'est fait écraser par un bus (londonien). 

Comme l'a dit très justement Marielle en passant dans mon bureau pour évoquer cette tragédie : 

Tu pars à Londres pour un week-end, tu reviens avec un pied en moins.

Comme quoi, rester dans sa chambre, c'est aussi une chance de plus de ne pas se faire amputer le pied. 

Avec leur couleur criarde, ils m'avaient aussi toujours paru louches...

12 commentaires:

  1. L'auteur de la citation n'était ni styliste ni chef de restaurant étoilé : c'était un top model très en vogue dans les années 80 où le summum de la frime était d'avoir un max de bouts de papier avec son portrait dessus...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui, ça y est, ça me revient !!! Il avait une bonne tête en plus, le gars !

      Supprimer
    2. Tu trouves vraiment que le taupe Blaise Pascal, avait une bonne tête !?

      Supprimer
    3. Bah c'est assez mon style d'hommes, en fait ! Ensuite, les goûts, les couleurs...

      Supprimer
  2. Tu n'es pas le droit de nous faire rire sur des sujets comme ça, Ginger, c'est mal !

    RépondreSupprimer
  3. Il ne savait pas, le père de ta copine, qu'avant de traverser en Angleterre, on regarde à droite puis à gauche, puis à droite ? L'inverse de chez nous, quoi...

    Ou alors sa deuxième épouse l'a poussé pour être sa veuve et épouser un anglais riche et snob.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, en fait sa deuxième épouse savait qu'il ne pourrait jamais s'adapter au sens de circulation english et du coup elle lui a offert un week-end à Londres pour récupérer l'assurance-vie... Et manque de chance, il s'est juste fait écraser le pied... La vie est quand même mal faite !

      Supprimer
  4. Le fameux porridge anglais.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, c'est donc ça ! Je comprends mieux pourquoi c'est dégoûtant...

      Supprimer
  5. En fait, c'est toi qui a inspiré le personnage de Dora l'exploratrice ?

    RépondreSupprimer

Un petit commentaire ?