mercredi 4 février 2015

Ski, le bilan

Je l'avais annoncé, vous l'attendiez, le voilà : ça y est, le bilan de la saison de ski 2015 est tombé !

Avec une grosse, grosse surprise à l'arrivée.

Arthur qui, souvenez-vous, avait été distingué en 2013 comme LE boulet de l'année grâce à une absence d'implication hors norme dans la gestion des aspects pratiques du séjour et à une aptitude évidente à plomber la dynamique du groupe, Arthur, donc, a été supplanté par Chark

Chark, avec qui j'étais pourtant déjà partie au ski il y a trois ans et qui, malgré quelques côtés un peu agaçants dus alors à une légère propension au m'as-tu-vuisme, n'avait pas été source de tant de désagréments que ça. 

Rendons-lui tout à fait justice et allons un peu plus loin : il faisait même partie de la catégorie des gens plutôt distrayants, prêts à mettre une certaine animation et à s'amuser quand il le fallait ! 

Il faut croire que les trois années qui se sont depuis écoulées ne lui ont pas été que profitables...

Certes, dans ce laps de temps, sa carrière et son portefeuille ont évolué de façon très positive.

Mais on hésite à en dire de même en ce qui concerne la qualité de sa compagnie...

Le Chark de 2015 ne se contente plus d'animer la conversation. 

Non, il s'en saisit, la prend en main, la dirige et l'amène où il veut. 

C'est-à-dire, dans 99,99 % des cas, à lui. 

A son talent incroyable pour le chant lyrique qu'il pratique dans un choeur reconnu à l'échelon national et dont chacune des représentations lui offre l'occasion de fréquenter la fine fleur parisienne. 

A sa séduction naturelle qui lui a valu d'être poursuivi par une splendide bulgare – un magnifique avion de chasse, nous dira-t-il – à laquelle il lui en a coûté de dire "non", mais que voulez-vous, il n'allait quand même pas transiger avec ses convictions pour de pures questions d'attrait physique.

A sa compétence professionnelle inégalée qui a fait de lui LA personnalité incontournable de son service, constamment sollicitée par des supérieurs qui n'osent plus prendre une décision sans avoir au préalable recueilli son assentiment. 

A son érudition exceptionnelle qui le rend légitime à intervenir sur tout sujet, qu'il soit politique, historique ou artistique, et à s'écouter disserter chaque fois avec délices pendant au moins une vingtaine de minutes. 

A ses amis hauts de gamme, fils de conseillers d'Etat, hauts représentants de l'aristocratie française, ou encore rejetons de dynasties d'industriels de premier plan...

Et lorsque vous avez le malheur de prendre la parole pour évoquer quelque chose qui vous concerne, vous pouvez être sûr que Chark interviendra dans la demi seconde pour renseigner tout le monde sur sa façon de voir les choses sur ce point. 

Si vous racontez que vous avez quatre mariages prévus pour cet été, lui renchérit immédiatement en faisant état des neuf célébrations auxquelles il a été convié, et vous fait savoir, dans la foulée, qu'il ne sait d'ailleurs pas comment il s'arrangera pour partir en vacances avec tous ces week-ends bloqués, sans compter qu'il va encore falloir qu'il s'occupe de diriger les chants, pfffffffffff, quel boulot...

Si vous expliquez que vous écrivez une carte à vos neveux, il embraye illico sur sa filleule d'un an et demi - « sa princesse » - pour vous informer en détails qu'il s'agit d'une petite merveille douée déjà d'une intelligence redoutable à qui il a bien prévu de faire découvrir le monde et encore bien davantage.

Si vous mettez telle musique sur votre ordinateur, il vous informe dans les cinq minutes des raisons pour lesquelles cette oeuvre est dénuée d'intérêt ou son interprétation juste passable, et si vous avez le malheur de vous absenter une seconde, il en profite pour remplacer ça par quelque chose d'un peu plus potable...

Bref, vous l'aurez compris, ces trois ans ont manifestement permis à Chark de devenir un jeune homme accompli, plein d'oubli de lui-même, de modestie et de délicatesse... bien loin de l'image d'Epinal du vieux garçon totalement égocentrique et uniquement préoccupé de lui-même, ouf !

Je ne sais pas si, parallèlement à cette évolution descendante, Arthur a fait usage du même laps de temps pour prendre barre sur les deux ou trois rugosités de sa nature...

Mais toujours est-il que la comparaison lui est nettement profitable.

A tel point que s'il était capable de ne pas prendre sa douche juste au moment où tout le monde s'apprête à partir sur les pistes, il ne serait pas loin de faire figure de gendre idéal ! 

La perfection faite femme
(selon Chark)...

8 commentaires:

  1. Tu aurais mieux fait d'inviter Arthur. Le vide appelle le plein... L'absence d'Arthur a appelé la complaisance de Chark...
    PS : A qui proposes-tu ce gendre ?

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    1. Alors en fait, Arthur était bien parmi nous durant ce séjour et ça n'a pas vraiment suffi à décourager Chark !
      Et sinon, hmm... je pense qu'Arthur doit encore se bonifier un peu pendant 5 - 6 ans et après, open gendre pour tout le monde !

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  2. Ca a l'air d'être du bon niveau là !...

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    1. Il skie pas mal mais pas comme un dieu non plus. Par contre il connaît tous les termes techniques de ski et peut facilement te faire une conférence sur le sujet sans même que tu aies besoin de lui demander !

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  4. Il est incomparable ton shark. Mais il faut que la neige soit bonne et la raclette divine pour supporter de telles vacances dis-moi !

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    1. Non mais ce n'était pas si horrible quand même, rassure-toi ma chère Albane ! C'est juste que je préfère m'appesantir lourdement sur les 10% de négatif du séjour plutôt que sur les 90 % de positif, c'est quand même plus valorisant !

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