mardi 21 février 2012

Vivre avec le regard des autres

Je ne sais pas si ce sont vos éminentes capacités intellectuelles qui vous ont permis d'arriver  à cette réflexion ou si c'est seulement la lecture d'ambitieux ouvrages tels que 365 trucs et astuces pour être heureux, Une pensee positive par jour, ou encore Le bonheur pour les nuls, qui vous a fait prendre conscience de cette vérité, mais une chose est sûre : pour être heureux, mieux vaut ne pas trop s'attacher au jugement des autres.

 

Cela signifie, par exemple, qu'il est préférable d'éviter de laisser l'interphone allumé lorsque vos amis repartent de chez vous et se lancent dans un debriefing de la soirée qui peut éventuellement ne pas vous être favorable en tous points (surtout si vous avez raté la moitié de vos plats, ou si, sans vous en rendre compte, vous vous êtes oublié au point de parler pendant 3 heures du dernier grand prix de Formule 1).

 

C'est pour ça, aussi, qu'il est inutile de demander à quelqu'un dans la rue - sauf peut-être si vous participez à une émission de relooking, et encore - ce qu'il pense de votre allure générale.

 

"Vis pour toi et non à travers le regard des autres" a dit un jour un grand sage chinois (dont je ne me rappelle plus le nom).

 

Et figurez-vous que la pertinence de cet enseignement, il m'a été donné de l'éprouver il y a quelques jours.

 

Je rentrais pour le week-end chez mes parents, lorsque, tout en posant mes bagages au pied de mon lit, j'aperçois, trônant sur mon bureau, une feuille de papier A4 colorée dans des tons assez vifs.

 

Intriguée, je m'approche, et voilà très exactement ce que je vois :

 

moi.jpg

 

 

Il m'est rapidement apparu - avec les facultés de déduction hors-normes qui sont les miennes - que l'un de mes neveux - et sans doute le plus âgé d'entre eux, vu la qualité du coup de crayon - avait eu la délicate attention de laisser à mon intention, en mon absence, l'un de ses dessins.

 

Ce que j'ai appris un peu plus tard, c'est que le gros bonhomme à la tête violacée, au corps atrophié, et au sourire béat, était en fait Tante Ginger herself.

 

J'aurais peut-être pu m'en rendre compte toute seule, me direz-vous : la couronne de cheveux blonds ornant le haut de ma tête et les boucles d'oreille bleues pendant de chaque côté de mon visage, constituaient autant d'indices susceptibles de m'amener à cette conclusion.

 

Mais l'émotion (artistique) était sans doute trop forte pour me permettre de conserver tous mes esprits...

 

Toujours est-il - et tant pis pour mon amour-propre - que je suis désormais au courant de la façon exacte dont me voit mon neveu de 5 ans.

 

Ceci dit, et parce qu'il faut toujours trouver un point positif à chaque chose (cf. livres précités), ce qu'il y a de réconfortant dans tout ça, c'est que malgré les traits sous lesquels je lui apparais, mon neveu n'a pas peur de moi et va même jusqu'à rechercher de temps en temps spontanément ma compagnie.

 

Ce qui accréditerait l'idée qu'en dépit d'un physique plutôt ingrat, on apprécie mes qualités de coeur.

 

Ouf.

3 commentaires:

  1. Je note qu'il t'a illustrée avec un immense sourire qui part de la pupille gauche jusqu'à la pupillle droite, ce qui en soi, est très positif non ?

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  2. Tu es très flattée par ce portrait, rassure-toi. Mais tu aurais peut-être dû moins t'exposer au soleil...

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