lundi 19 mars 2012

Pile ou face

Ce dimanche, mes parents - chez qui j'étais venue passer le week-end - avaient justement décidé d'aller rendre visite à des amis. 

 

Soit. 

 

Après tout, ils ne sont peut-être pas les seuls à trouver ma présence parfois un peu fatiguante, surtout lorsqu'elle se prolonge plus de 24 heures d'affilée...

 

Je pensais donc, pour ce déjeuner dominical en tête-à-tête avec moi-même, me concocter un repas des grands jours (coquillettes/jambon) à déguster devant le dernier chef d'oeuvre en date du cinéma intellectuel syrien (Hitch, expert en séduction). 

 

Jusqu'à ce que je reçoive un coup de fil qui me fasse renoncer à cet ambitieux projet : celui de ma soeur et de mon beau-frère, me conviant très gentiment à venir prendre place à leur table. 

 

A peine le temps de prendre mon manteau et me voilà, filant jusque chez eux, trop contente de pouvoir jouer les parasites de dernière minute !

 

Une fois arrivée à destination, mon beau-frère m'a cependant immédiatement mise en garde : Les enfants sont malades, Ginger, donc si tu as peur d'attraper un méchant virus, ne te sens pas obligée de rester.

 

Evidemment, moi et mon esprit suspicieux et mal intentionné, nous nous sommes illico demandé si, sous couvert de se préoccuper généreusement de ma santé, mon beau-frère, regrettant déjà de m'avoir invitée, n'essayait pas subtilement de se débarrasser de ma présence...

 

...ce qui devait bien sûr me décider à lui répondre que non, non, j'avais déjà traversé des dangers plus grands par le passé, que je m'en étais toujours sortie, et même plus forte qu'auparavant, que je voulais vraiment déjeuner avec eux et que donc je restais, fin de la discussion

 

Mais en entrant dans le salon et en apercevant mes pauvres neveux, le teint pâle et les traits tirés, allongés côte à côte sur le canapé, sans bouger, se contentant chacun de tenir bien serré contre lui son nounours, je me suis vite aperçue que mon beau-frère ne bluffait pas du tout, et que la Maladie, sournoise et rampante, s'était bel et bien introduite dans la maison familiale...

 

Il n'était cependant plus temps de faire machine arrière pour me préserver de l'Ennemie

 

Tant pis, j'en serais éventuellement quitte pour être un peu fatiguée le lendemain...

 

Sauf que, ce que je ne savais pas, c'est que la situation sanitaire était loin d'avoir livré son entier potentiel à cet instant précis !

 

Ce n'est qu'au moment du café que le gros de la crise s'est tout à coup déclarée, nécessitant la sortie en catastrophe de serpillières, bassines, tenues de rechange et pas mal d'allées et venues en urgence jusqu'à la salle de bain.


Et c'est à ce moment là, dans cette atmosphère de dispensaire de fortune post-bombardements-surprise,  que j'ai pris l'exacte mesure du risque que je courais.


D'ou mon interrogation maintenant que je m'apprête à me coucher : vais-je me réveiller au beau milieu de la nuit avec une gastro-entérite carabinée qui me fera regretter amèrement ma plâtrée de coquillettes/jambon, ou échapperai-je par Dieu sait quel miracle au marasme ?

 

Réponse dans quelques heures...

6 commentaires:

  1. Situation fort sympathique... ne pouvait-il t'expliquer tout cela par téléphone AVANT que tu ne te déplaces ? Tu aurais alors eu liberté de réflexion... Bien entendu, on aimerait savoir ce qu'il en a été et si tu as résisté avec force à l'assaut des microbes. Et puis, finalement, à part les bassines, as-tu passé un bon moment en famille ?

    RépondreSupprimer
  2. Tu nous fais vivre d'insupportables attentes!

    RépondreSupprimer
  3. La famille, on l'aime tellement qu'on est prêt à tout partager avec elle. Tout ou presque.

    RépondreSupprimer
  4. T'es sure que tu n'es pas allée diner chez albane toi ? (cf son dernier artcle!)

    RépondreSupprimer

Un petit commentaire ?